Au Maroc, le ministre de la Justice est dans la tourmente après la publication des premiers résultats du concours d'avocats 2023. Abdellatif Ouahbi est mis en cause pour des soupçons de favoritisme. En effet, parmi les lauréats du concours figurent son propre fils, mais aussi plusieurs de ses proches collaborateurs.
C'est l'épreuve écrite du concours des avocats qui est au cœur des critiques dans les médias et sur les réseaux sociaux marocains. Sur les 2000 candidats admis à passer l'épreuve oral en mars prochain, plusieurs noms ont fait bondir les observateurs, au premier rang desquels le club des magistrats ou le syndicat des avocats du Maroc...
Parmi les admis, on retrouve notamment le fils du ministre, mais aussi deux membres de son cabinet et un cadre du ministère de la Justice, accusé d'être membre de la commission d'organisation de l'examen.
Interrogé sur ces résultats, le ministre a défendu son fils en expliquant que sa réussite était normale puisque " son père est riche et lui a payé des études à l'étranger "... Une réaction qui a à nouveau déclenché un tollé dans le pays.
Depuis les appels à la démission se multiplient et celui qui est également secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, le PAM, deuxième parti du Maroc à l'Assemblée nationale, a dû revenir sur ses propos, dans une interview accordée hier à la télévision nationale, tout en affirmant " avoir la conscience tranquille " et ne pas envisager de démissionner.
De leur côté, les candidats non reçus au concours ont affiché leur volonté de déposer tous les recours nécessaires. Cent trois d'entre eux ont annoncé porter plainte et ont lancé un appel à manifester devant le Parlement, le 15 janvier prochain.