Une collision d'une rare violence entre deux bus de transport en commun s'est produite dans la nuit du samedi 7 au di- manche 8 janvier dernier, aux environs de 3h du matin sur la Nationale 1, à hauteur du village de Sikilo (6 kms à l'Est de Kaffrine). Jusqu'à 16h, dans la soirée d'hier, 39 personnes, dont 35 sur le coup et 4 à l'hôpital, ont péri dans cet accident, alors que 79 autres personnes s'en sont sorties avec des blessures dont certaines graves. Elles ont été toutes ache- minées vers les structures sanitaires de Kaffrine et Kaolack.
"39 décès dont 35 sur le coup et 4 à convoyaient 139 personnes. L'heure est venue de prendre des mesures sur les véhicules de transport public de voyageurs et les conditions du voyage; l'âge des conducteurs qui doivent être responsables et matures; les heures aussi ne sont pas normales. Et des décisions seront prises dans ce sens lors du Conseil interministériel d'aujourd'hui. Dans cette gestion de l'accident, les versions ont été différentes. " c'est le président de la République Macky Sall, au chevet des victimes devant la morgue de l'hôpital de Kaffrine, qui annonce ainsi le bilan officiel de la collision entre deux bus de transport en commun survenue la nuit du samedi 7 au dimanche 8 janvier dernier, aux environs de 3h du matin sur la Nationale 1, à hauteur du village de Sikilo (6 kms à l'Est de Kaffrine).
Revenant sur les différents chiffres avancés depuis la survenue de l'accident, il précise: "Les autorités ont varié entre 39 et 41. Cela s'explique par le fait que deux corps ont été 5 trouvés à la morgue de l'hôpital P) de Kaffrine. A la suite de l'accident, un deuil national de trois t jours a été décrété, moment pendant lequel, les drapeaux seront en berne", a ajouté le chef de l'Etat. Et relever que, pour la première fois, une collision entre deux voitures à fait autant de morts au Sénégal et l'on nous apprend que c'est aussi la première fois que la morgue du nouveau centre de santé de Kaffrine a fait le plein et dépassé sa capacité d'accueil, en décès.
Hier, devant la morgue de l'hôpital de Kaffrine, la douleur montait de plus en plus. L'émotion était grande et la tristesse se lisait dans tous les visages. Malgré la chaleur qui planait partout dans ce lieu de soins.
Plusieurs centaines d'individus venus des différentes collectivités de la région, pointaient encore devant cette salle des morts. Histoire de vérifier s'ils ont, parmi les morts ou les blessés, un proche parent ou une connaissance. Les personnes qui venaient de perdre un proche pleuraient infiniment et l'on se calmait mutuellement.
Ainsi, averti quelques heures auparavant, le président Macky Sall s'est rendu d'urgence sur les lieux du sinistre pour s'enquérir de la situation, mais surtout compatir avec les familles éplorées, massivement regroupées, et toute la population de Kaffrine. Aussi une occasion pour le chef de l'Etat de constater de visu la qualité des soins dans ce nouveau centre de santé et prendre les décisions idoines pour la prise en charge de l'ensemble des victimes de la tragédie.
Avant le président de la République, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et du Désenclave- ment, Mansour Faye, qui a été premier sur les lieux de l'accident, aux côtés de ses collègues Samba Ndiobène Kâ et Abdoulaye Saydou Sow, a ainsi annoncé "l'urgence de prendre des mesures sécuritaires plus draconiennes sur les routes". Et pour cela, le ministre Mansour Faye compte organiser dès ce lundi un Conseil interministériel, avec les acteurs, qui sera résolument axé sur le transport. Une rencontre qui va sans doute permettre de renforcer la dynamique sécuritaire sur tout le processus du transport, (visites techniques, renforcement du système de montage, entre autres sujets). Mais l'idée, pour le ministre chargé des Transport terrestre, est de revoir le système de transport nocturne car, dit-il, plus de 80% des cas d'accident surviennent la nuit et qu'il est temps aujourd'hui de rompre avec le mal, en réglementant davantage la circulation de nuit.
Cette collision concerne deux bus de transport en commun transport : l'un en partance pour Dakar, venait de Vélingara (un chef-lieu de département de la région de Kolda) et l'autre, roulant dans le sens contraire, a quitté Dakar (la capitale Sénégalaise), avec comme destination Vélingara. Alors que l'origine de l'accident restait encore à déterminer, selon les autorités qui ont ouvert une enquête, force est de constater, pour le déplorer que les routes du Sénégal sont très meurtrières. Au moins 600 morts et plusieurs milliers de blessés, dont certains handicapés à vie, sont dé- nombrés chaque année dans des accidents de la circulation. Parmi les axes les plus accidentogènes figurent le route nationale n°1 le corridor Dakar-Bamako qui passe par les régions centres et lors des grands événements religieux.