" L'Etat doit s'assumer pour contraindre ceux qui détiennent illégalement les armes à les déposer ", a déclaré l'Union des patriotes congolais (UPC), au lendemain des massacres des civils, dimanche 8 janvier dans la région de Drodro en Ituri. Une vingtaine de personnes ont péri lors de violents affrontements entre les milices CODECO et Zaïre.
Le secrétaire général de l'UPC, Bède Djokaba, se dit indigné de constater qu'après la rencontre de Nairobi III, en décembre dernier, à laquelle ont pris part les leaders des groupes armés, la population du territoire de Djugu continue à enregistrer des morts à cause de l'activisme de différentes milices.
" Il est du devoir du pouvoir public de traquer tous les porteurs illégaux d'armes, quelle que soit leur dénomination, quelle que soit leur appartenance. Il n'est pas question pour le détenteur du pouvoir public de cajoler un groupe ou un autre. Il n'y a que l'autorité publique qui est censée les maitriser ", a-t-il martelé.
Bède Djokaba estime que les images qui circulent sur les réseaux sociaux relatives à ces tueries interpellent tout le monde et qu'il est temps, que les violences s'arrêtent dans ce territoire :
" L'Union des patriotes Congolais s'insurge contre la déliquescence de l'Etat dans la gestion de ce drame. Nous avons finalement atteint le sommet de l'horreur à travers tout ce que nous avons vu à travers les réseaux sociaux. Nous pensons qu'il n'est pas question de différencier ceux qui agressent le pays à partir de l'extérieur de ceux-là qui agressent le peuple congolais de l'intérieur. "