Député provincial élu de Lubero (Nord-Kivu), Jean-Paul Lumbulumbu a exprimé, mardi 10 janvier, son inquiétude de voir plus de cinq mille élèves rater cette année scolaire à la suite de l'insécurité dans ce territoire. Il l'a exprimé dans un entretien accordé à Radio Okapi dans à Beni.

" Plus de 5 000 élèves issus de 4 234 des écoles secondaires et de 1.114 écoles primaires risquent de ne pas achever l'année scolaire 2022-2023, en raison de l'activisme des groupes armés ", a alerté Jean-Paul Lumbulumbu.

Selon lui, ces écoles sont situées dans la région de Kasinga et celle de Munoli, une partie de Maboya-Ngulo, en chefferie de Baswagha.

Jean-Paul Lumbulumbu a ainsi encouragé les autorités à prendre des mesures conséquentes, en menant des actions militaires afin de remédier à cette situation qui pèse sur l'éducation des élèves ainsi que sur l'économie de Lubero :

" Je crois qu'il est urgent pour sauver la vie scolaire de ces enfants qui sont des innocents, des victimes de cette situation. Que le gouvernement provincial dirigé par le gouverneur militaire ainsi que le gouvernement central essayent de prendre cette situation à bras le corps. Parce qu'il ne sera pas concevable que ces enfants perdent toute une année scolaire alors que c'est possible de pouvoir mettre un terme à l'activisme des groupes armés, soit par le dialogue en les invitant au programme de démobilisation, désarmement, réinsertion et stabilisation, soit alors par une traque de ces groupes-là. "

Cet élu a également fait savoir que la chefferie de Baswagha fait face à de nombreux porteurs illégaux d'armes qui vivent sur le dos de la population.

Jean-Paul Lumbulumbu dit ne pas comprendre que la chefferie de Baswagha soit devenue le théâtre des groupes armés.

Les autorités locales de cette partie se posent la question de savoir si elles doivent quitter le territoire de Lubero aller se réfugier à Butembo.

" La partie Nord du territoire de Lubero et particulièrement la chefferie de Baswagha, fait l'objet de l'activisme à outrance des groupes armés. Tous les champs de la population de Munoli, de Kasinga, vous prenez une partie de Maboya-Ngulo, sont occupés par les groupes armés ", a poursuivi Jean-Paul Lumbulumbu.