L'exploitation d'établissements de débit d'alcool intéresse actuellement les opérateurs antsiranais , petits ou grands. Les bars ne cessent de pulluler dans la ville.
On les retrouve à tous les coins de rue et dans les quartiers . Le commerce le plus rentable c'est la vente de boissons, selon plusieurs propriétaires qui œuvrent dans ce secteur, justifiant ainsi cette prolifération qui dérange les paisibles citoyens. Maintenant, l'achèvement des nouvelles infrastructures routières comme le dégagement ouest , Ambalavola et Le Myr de Villers, a accru la situation. À cet effet, d'innombrables bars s'installent actuellement tout au long de la route d'Anamakia, plus précisément entre le parcage d'Anamakia et le bazar de la Star . Apparemment, un bar dans une partie de la ville est synonyme d'établissement commercial abritant non seulement une buvette, une cantine mais aussi des chambres de passe réservées aux filles de joie. Aujourd'hui, plus d'une personne se plaignent de l'emplacement dans l'anarchie totale des bars au sein des quartiers de la capitale du Nord . Leur proximité avec les habitations est source de divergences. Nombreuses sont les familles qui se plaignent de la nuisance provoquée par la proximité de ces lieux de plaisir.
Des habitants du quartier ne cessent de se rendre à la police pour se plaindre. D'autres vont plus loin, jusqu'à réclamer la fermeture de ces établissements, notamment les plus proches des écoles et des lieux de culte, sous le regard impuissant des responsables. Il y a lieu de signaler que les établissements de débits de boissons alcoolisées servaient de relais au banditisme qui, alors, régnait en maître dans la localité. Nuisances sonores et racolage de filles de joie s'entremêlent. Les populations crient leur ras-le bol, car elles supportent tous les jours les nuisances sonores et les interminables bagarres entre les clients des bars . Dans le quartier d' Ambohimahatsinjo, Soasaotra ,un père de famille habitant non loin d'un bar de son quartier, a témoigné avoir vu une jeune dame échapper aux mains des braqueurs qui voulaient lui retirer tout ce qu'elle possédait, un peu avant 23 heures.
Des cas de ce genre sont légion. L'on a même chuchoté qu'une grande partie de ces bars appartiendraient à des personnalités de la ville. La preuve c'est que depuis des années personne n' ordonne la fermeture administrative de débits de boissons alcooliques, dont la plupart dénoncés pour tapage nocturne avec musique amplifiée, une vingtaine pour atteinte à la tranquillité publique et une trentaine pour dérogation aux règles administratives (dépassement des horaires autorisés... ), pollution sonore Outre les irrégularités, les exploitants exercent leurs activités non conformes avec la législation et la réglementation en vigueur, notamment en matière de nuisances sonores. Les bars font du tapage chaque jour et chaque nuit , provoquant des troubles du sommeil et des maux de tête et contribuant au développement de l'hypertension et d'autres maladies.
Comme beaucoup se sont plaints du laxisme des horaires de fermeture des bars de la ville d'Antsiranana, la commune urbaine d'Antsiranana a procédé la nuit du samedi dernier à une descente inopinée pour constater de visu le phénomène, afin de préserver entre autres, la morale, la tranquillité et l'ordre public. L'équipe dirigée par le maire Jean Luc Desiré Djaovojozara s'est rendue dans les bars les plus influents de la ville pour appliquer la loi et la réglementation en vigueur, qui stipulent que les bars ferment à minuit les vendredi et samedi et à 22 heures du dimanche au jeudi, sauf pour les cabarets, qui sont autorisés à ouvrir jusqu'à 2 heures du matin.