La scène remonte au 08 jancier 2023. Une nourrice qui rentrait de Kounsitel pour Dabola via Labé, a échappé de peu à une tentative de viol. A l'en croire, c'est un conducteur de taxi-moto qui a tenté d'abuser d'elle. Pire, ajoute-t-elle, le même qui la transportait à sa première escale à savoir la ville de Labé.
C'est une femme traumatisée qui raconte sa mésaventure. Apparemment, sa résistance à l'agresseur a failli lui coûter la vie. Les traces de brutalité sur son visage le prouvent le prouvent à suffisance.
"Je partais de Kounsitel en véhicule. Mais en cours de route, un des passagers à bord au décédé. Cela a amené le chauffeur à annuler son voyage. Entre temps, mon bébé s'est évanoui. Le chauffeur s'est arrêté près d'un centre de santé pour y débarquer. J'ai aussi fait examiner mon enfant dans le même centre de santé. Quand il s'en est remis, le chauffeur m'a cherché un conducteur de taxi-moto pour que ce dernier me dépose à Labé.
Après quelques kilomètres de parcours, le taxi motard m'a amenée dans un lieu isolé et m'a dit de me déshabiller. Je lui ai demandé s'il était normal. Il a dit que si je ne faisais pas ce qu'il venait de me demander, qu'il me laisserait dans l'endroit isolé où il s'est arrêté. J'ai répondu que je préférais cela que plutôt de coucher avec lui. Quand il a constaté que je ne me laissais pas faire, il s'en est directement pris à moi. Il m'a giflé à répétition et m'a frappé dans tous les sens. Il s'en était même pris à mon bébé.
Celui-ci était sur mon dos. Il l'a étranglé par le pagne avec lequel l'enfant était porté à mon dos. Je l'ai supplié d'epargner le bébé. Mais il se fichait de mon cris de coeur. N'ayant pas pu me violer, il m'a dit de monter encore sur la moto. Arrivé dans un autre lieu isolé, il s'est arrêté à nouveau. Comme tout à l'heure, il s'est jeté encore sur moi pour tenter de me violer. Là aussi, il m'a roué de coups.
Mais je préférais mourir que de me laisser violer par lui. Sa deuxième tentative ayant échoué, il m'a reprise encore sur sa moto et nous avons continué le trajet. A l'approche de la ville de Labé, il m'a dit de descendre. Aussitôt que je l'ai fait, il est parti à vive allure me laissant seule. Arrivé à Labé, j'ai porté plainte. Mon mari est déjà informé et il compte me rejoindre ici aujourd'hui ou demain", relate Fatoumata Diaraye.
La route Kounsitel-Labé devient de plus en plus un danger pour ses usagers. Des tentatives de viol et d'assassinat commencent à y être fréquents. Sauf que les dispositions prises jusqu'ici par rapport à cet état de fait, n'ont toujours pas porté fruit. Reste maintenant à savoir si ce qui est arrivé à Fatoumata Diaraye, poussera les autorités à plus de réflexion.