Le contingent tanzanien de la MONUSCO déployé au Nord-Kivu a lancé depuis le 3 janvier 2023 la campagne " Afia na Amani " (paix et santé) à Beni et ses environs. Cette campagne médicale vise à renforcer les liens entre les casques bleus et les communautés locales, pour l'atteinte des objectifs de paix dans cette zone.
Pendant cette campagne qui va du 3 au 13 janvier, les soldats de paix tanzaniens sillonnent la ville de Beni et ses environs pour donner des médicaments dans les hôpitaux et centres de santé pour la prise en charge des malades vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées.
Le commandant du contingent tanzanien, Barakael Jackson Mley, estime que sans la collaboration avec les communautés locales, il est difficile de lever les défis de l'insécurité dans la zone.
" Notre principe, c'est l'unité et la collaboration. C'est ce qui nous permettra de résoudre le défi sécuritaire que nous traversons. Sans bonne coopération entre nous et la population, on ne peut pas réussir. Mais si nous coopérons avec la population, nous atteindrons certainement les résultats escomptés ".
La première étape de cette campagne a commencé à l'hôpital général de référence de Mavivi.
Selon Kisu Janvier, son médecin directeur, cette structure sanitaire fait face à un manque criant de médicaments pour soigner les malades. Il s'estime heureux de recevoir ce don et déclare que ceci leur permettra de donner un traitement de qualité aux patients.
Kivu Janvier rappelle aussi que c'est pour la nième fois que ces Casques bleus les assistent " Nous ne dirons jamais assez merci, parce que ce n'est pas la première fois qu'ils nous aident. Ils ont déjà construit pour nous des ouvrages d'envergures dont une maternité et un réfectoire. Ces actions sont très louables " confie-t-il.
La société civile de la localité de MBAU à Mavivi se dit elle aussi satisfaite de cet élan de générosité. Au-delà de ces dons, la présidente des Femmes de MBAU sollicite le renforcement de la protection des civils. " Sans protection, sans sécurité, nous ne pouvons pas travailler pour le développement, ni participer aux efforts de paix ".
Faisant le lien entre la santé et la paix, le commandant du contingent tanzanien estime qu'une personne en bonne santé peut participer aux efforts de paix de sa communauté. " Lorsqu'un citoyen est bonne santé, il peut nous apporter des informations qui cadrent avec les activités des groupes de criminels dans la contrée. Il peut aussi apporter des informations à la police Nationale Congolaise et aux FARDC. Tandis qu'une personne qui souffre ne peut pas se déplacer pour aller chercher des informations, elle ne peut pas sortir pour aller faire le commerce, pour aller à l'école et même pour aller travailler. Mais quand on est en forme, le corps sera sain et va apporter la coopération que nous attendons ", conclut-il.