Au Bénin, on est toujours dans l'attente de la proclamation des résultats officiels des législatives. Les opérations de dépouillement se poursuivent.

Les autorités béninoises ont entamé le dépouillement des élections législatives de dimanche.Un scrutin dont les résultats sont attendus en fin de semaine selon la commission électorale (Cena).

Les Béninois sont allés aux urnes dans le calme pour élire leurs 109 députés. Un scrutin marqué par le retour de l'opposition, une première sous le président Patrice Talon. Sept partis, dont trois se réclamant de l'opposition, ont en effet été autorisés à y participer.

Les dernières législatives, tenues en 2019, avaient été marquées par des violences meurtrières, une abstention record et une coupure totale d'internet. L'opposition n'avait pas été en mesure de participer en raison d'un durcissement des règles du scrutin. Seules deux formations de la mouvance présidentielle y avaient été autorisées, donnant un Parlement entièrement acquis au président Talon.

Les leaders de l'opposition, pour la plupart emprisonnés ou en exil, espèrent donc pour ces législatives de 2023, voir leurs partis gagner des sièges au Parlement avant les présidentielles de 2026. C'est le cas de Reckya Madougou. En décembre 2021, elle a été condamnée à 20 ans de prison pour terrorisme.

Depuis sa cellule à la prison civile d'Akpro-Missérété, Reckya Madougou avait appelé ses soutiens à se mettre aux côtés du parti Les Démocrates, dont elle est membre. Lundi, elle n'a pas manqué d'exprimer sur les réseaux sociaux ses impressions par rapport au déroulement du scrution.

Le politologue Guillaume Moumouni revient sur cette déclaration mais aussi sur la participation des Béninois au scrutin et l'importance de ces législatives.