Congo-Kinshasa: Recrudescence des attaques en Ituri, alors que les FARDC sont sur le front du M23

En Ituri, une vingtaine de personnes ont été tuées dans plusieurs villages dans des attaques attribuées aux miliciens de la Codeco. Ces évènements ont davantage accentué les critiques contre l'état de siège en vigueur dans cette province depuis mai 2022. Les acteurs de la société civile et d'autres leaders communautaires et politiques décrient la gestion de la crise sécuritaire et appellent à la fin de l'état de siège.

Attaques contre des voyageurs, enlèvements contre rançon, affrontements entre miliciens et violences dans et autour des zones minières, la crise sécuritaire s'est aggravée dans plusieurs territoires de la province ces derniers mois.

A Djugu, le mouvement Zaïre s'est même transformé en un groupe armé organisé, notent des experts de l'ONU sur la RDC. L'URDPC, une faction de la Codeco, s'est également davantage renforcée, toujours à Djugu et a étendu ses actions dans d'autres territoires comme Mahagi et Irumu.

C'est dans ce contexte que certains acteurs de la société civile se demandent pourquoi l'action militaire n'arrive pas à endiguer la crise. Le gouverneur militaire a tenté de donner quelques réponses au cours d'une conférence de presse organisée au début de cette année à Bunia.

Certaines unités formées pour être déployées dans la province, a-t-il dit, ont été envoyées au Nord-Kivu, pour combattre le M23 considéré pour l'instant, a-t-il précisé, comme l'effort principal à fournir.

La même explication a été donnée par des experts de l'ONU dans leur dernier rapport sur la RDC. Ils ont remarqué que le départ en juin 2022 du 3308e régiment de l'Armée dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, a particulièrement, favorisé l'expansion de la milice Codeco/URDPC.

La seconde raison de ce résultat critiqué de l'action militaire, c'est la nature du conflit dans la province de l'Ituri, a aussi expliqué le gouverneur militaire. Il considère qu'il s'agit d'un conflit civil et l'Armée n'est pas faite pour combattre les populations. Il plaide pour plus de moyens dans le cadre d'une réponse globale et multidimensionnelle.

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