Un appel des proches des deux militaires qui avaient été portés disparus le 19 novembre à Dakar, pour que cette affaire ne soit pas oubliée. Le sergent Fulbert Sambou, de la direction des renseignements, avait été inhumé fin novembre. Quant à l'adjudant-chef Didier Badji, en service à l'Inspection générale d'Etat, toujours pas de nouvelles. Les familles ont saisi des organisations de la société civile pour les accompagner, et ont organisé une conférence de presse mercredi.
Comment est mort Fulbert Sambou ? Est-ce que les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver Didier Badji ? Beaucoup de questions, mais toujours pas de réponses. Les membres de l'Association des ressortissants des îles Bliss de Casamance, où sont nés les deux militaires attendent désespérément d'y voir plus clair.
" Malheureusement, aucune communication officielle n'a été fait jusqu'à présent, explique Alex Nicodème Tabar, au nom de l'association. La famille proche n'a reçu personne venant du ministère des forces armées, de l'armée ou bien de la gendarmerie pour les informer de l'état d'évolution de ce dossier. "
Le corps de Fulbert Sambou avait été retrouvé en mer, au large de Dakar. Selon le procureur, " l'état de décomposition du corps " n'a pas permis " d'établir les causes exactes du décès, encore moins l'autopsie ".
Maître Amadou Diallo président d'Amnesty International Sénégal dénonce une " omerta ". " Aujourd'hui, ce que réclament ces familles, c'est de savoir ce que les autorités compétentes, à savoir le commandement de la gendarmerie, l'IGE, l'Inspection générale d'Etat - et donc les autorités judiciaires - ce qu'elles comptent faire pour déterminer les causes, les circonstances, éventuellement les auteurs de ce décès. On ne sait pas, on ne sait pas ce qui se passe. "
Accident ? Règlement de compte ? Assassinat ? Les proches promettent de maintenir la pression pour faire la lumière sur cette affaire.