La présence du groupe paramilitaire russe, Wagner, en Afrique, précisemment au Sahel, a été évoquée mardi (10 janvier) au Conseil de sécurité de l'Onu.
C'est lors d'une séance qui devait se pencher sur " les moyens de remédier au terrorisme et aux changements anticonstitutionnels de gouvernement qui accablent le Sahel " que les actions du groupe paramilitaire Wagner ont été évoquées.
Les Etats-Unis, la France ou encore le Royaume-Uni, sont montés au créneau. Ils reprochent au groupe paramilitaire de priver les pays dans lesquels il intervient de leurs ressources et de mettre en danger les forces de maintien de la paix de l'Onu.
Ces pays estiment que le modèle proposé par le groupe de mercenaires a démontré son inefficacité pour lutter contre le terrorisme. Selon eux, Wagner s'est déjà rendu coupable de nombreuses violations des droits de l'homme comme lors des violences à Moura au Mali ayant fait plusieurs victimes civiles.
Pour la délégation britannique, aucun doute "ce groupe (Wagner) fait partie du problème et non de la solution". Selon les occidentaux, la sécurité au Sahel est un enjeu majeur pour la région, auquel on ne peut pas répondre par des solutions "brutales, crapuleuses, ou partielles".
Des critiques qui passent mal
A l'Onu, les critiques et accusations de Paris, Londres ou encore Washington ont fait réagir la représentation de la Russie auprès de l'organisation qui a surtout visé les Etats-Unis qu'elle a accusé de tenter de "salir" l'aide russe apportée notamment au Mali.
"La Russie soutient tous ceux qui luttent contre le terrorisme dans la région", assure la délégation russe qui a également réfuté les accusations selon lesquelles Moscou "chercherait à piller les ressources naturelles des pays africains".
Des accusation considérées par Moscou comme un affront au bon sens et au droit des Etats africains qui tentent de résoudre leurs propres problèmes et de décider avec qui ils veulent coopérer, de prendre en somme des décisions souveraines, notamment sur le plan bilatéral.