Congo-Brazzaville: Disparition - Le dernier hommage du PCT à Albert Servais Obiaka

Le Parti congolais du travail (PCT) a rendu, le 11 janvier à son siège communal de Brazzaville, un dernier hommage à son ancien membre du Comité central, décédé le 7 décembre 2022 à Saint-Denis, en France, à l'âge de 86 ans.

Né le 18 juillet 1936 à Osselé, district d'Abala, dans le département des Plateaux, l'ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Congo en Roumanie (pendant cinq ans) a été inhumé le 11 janvier au cimetière du Centre-ville de Brazzaville. Emmenés par leur secrétaire général, Pierre Moussa, les membres des comités PCT des neuf arrondissements de Brazzaville et ceux de l'Ile Mbamou, les parents, amis et connaissances lui ont rendu un dernier hommage.

Fils de Joseph Ouabari, un indigène assurant le rôle d'interprète de l'administration coloniale, Albert Servais Obiaka a fait ses études primaires à Mabirou et secondaires à Brazzaville avant son admission à l'Ecole des instituteurs de Mbounda, dans le département du Niari. Débutant sa carrière professionnelle comme enseignant à l'école de Moutété, dans le district de Makoua, dans la Cuvette, il intégra par la suite, par voie de concours, l'Institut de formation des infirmiers d'Etat et en sortit diplômé.

Assistant-sanitaire, Albert Servais Obiaka a assumé les fonctions de directeur de l'Ecole paramédicale Jean-Joseph-Loukabou de Pointe-Noire, de 1969 à 1973. Il devient par la suite secrétaire général de la préfecture du Kouilou, à Pointe-Noire.

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Sur le plan politique, Albert Servais Obiaka a pris une part active au Mouvement du 5 février 1979. Selon Ferdinand Andoyelé qui a lu l'oraison funèbre, l'illustre et certains de ses camarades ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour l'aboutissement de ce mouvement. Il fait son entrée au Comité central du PCT en 1979, avant d'être nommé chef de division vie du parti de 1979 à 1984.

" Grand militant, le camarade Albert Servais Obiaka a longtemps dirigé les structures du PCT et énormément contribué à son fonctionnement dans la ville océane. Il incarnait l'identité de son parti et en était devenu le référent à qui il fallait à tout prix s'adresser pour être informé de la tenue des réunions du PCT dans cette partie du pays. Il animait, avec d'autres camarades, le groupe de réflexion sur la vie du parti ", a témoigné Ferdinand Andoyelé.

Eloigné du parti pendant plusieurs années pour raisons de santé, Albert Servais Obiaka aurait marqué les esprits au PCT. " Il a donné le meilleur de lui-même tant dans l'exercice de sa vocation que dans sa vie militante. Soigner et chercher à guérir les autres de leurs maux, toute une vocation... S'engager pour le parti et lui donner toutes ses lettres de noblesse, telle est la leçon majeure que le camarade Albert Servais Obiaka lègue en héritage aux jeunes générations ", a-t-il conclu.

Représentant la famille, Joseph Ouabari Mariotti a traduit sa gratitude et l'expression de sa reconnaissance au PCT et à son secrétaire général, Pierre Moussa, pour avoir organisé cette cérémonie d'hommage à l'endroit d'Albert Servais Obiaka. " Le perte d'un être comme Albert Obiaka est la perte d'une source d'amour inconditionnel, la perte d'un repère de vie essentiel dans sa famille. Homme modeste, M. Albert Servais Obiaka l'était. Par ailleurs, un citoyen avisé, discret, ouvert. Son décès est un coup dur pour sa famille. Ce décès laisse des traces de chagrin, difficiles à évacuer ", a indiqué l'ancien Garde des sceaux, ministre de la Justice.

Membre du bureau politique du PCT, Michel Ngakala garde d'Albert Obiaka le souvenir d'un militant engagé, déterminé. " Un militant qui s'identifiait aux combats politiques dans son parti. Ce sont eux qui nous ont permis de disposer de Pointe-Noire pour engager le combat et obtenir ce que nous avions obtenu, c'est-à-dire faire que le 5 février devienne une date inoubliable. C'était un camarade totalement engagé, intègre et digne. Il ne pouvait que s'identifier au parti et non à autre chose " , a-t-il témoigné.

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