Congo-Brazzaville: Réforme du Conseil de sécurité des Nations unies - La 10e réunion ministérielle du comité des dix de l'UA ouverte à Brazzaville

Les travaux de la dixième réunion ministérielle du comité des dix de l'Union africaine (UA) portant sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies se sont ouverts le 11 janvier, au grand hôtel de Kintélé.

Pendant deux jours, les participants vont faire le point sur la mise en œuvre et l'évolution des plans d'action concernant la résolution des questions cruciaux qui minent actuellement l'Afrique, notamment la résolution des conflits, la consolidation de la paix et la sécurité.

La réunion de haut niveau intervient un mois avant le sommet annuel de l'UA prévu en février. " C'est à bras ouverts, comme je vous l'avais promis à Kampala, l'année dernière, que nous vous accueillons aujourd'hui à Brazzaville. Et ce, à la veille de deux événements majeurs, à savoir le sommet annuel de l'UA et le lancement imminent du nouveau cycle de négociations intergouvernementales sur l'épineuse question et lancinante de réforme du Conseil de sécurité des Nations unies ", a indiqué le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l'étranger, Jean Claude Gakosso.

Exhortant les participants à faire minutieusement le point sur les questions intransigeantes liées à la sécurité sur le continent, Jean Claude Gakosso a expliqué que la réunion de Brazzaville se tient à un moment où moult conflits armés et tensions de tous genres secouent plusieurs parties du monde, notamment en Afrique. Et dans ces conflits, les Nations unies et les gouvernements du monde sont impliqués d'une façon ou d'une autre, plus précisément dans la recherche de solutions pour contrer le fléau de pertes incalculables en vies humaines. Car, ces conflits sont la source d'insupportables drames humanitaires qui compromettent gravement le développement économique.

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" Au stade actuel, nous avons quelque doute à croire que les Nations unies soient à même de doter le monde qui est le nôtre d'un Conseil de sécurité capable de répondre aux aspirations profondes des Etats membres, comme l'exigent les conclusions et recommandations contenues dans le document final du sommet mondial de 2005 qui appelait solennellement à une réforme en profondeur du Conseil de sécurité des Nations unies ", a déploré le ministre congolais des Affaires étrangères. Tout comme la plupart des pays africains, a-t-il dit, le Congo constate avec regret qu'à ce jour aucun gage concret de prise en compte des revendications africaines n'est perceptible, en dépit des multiples manifestations de soutien.

Ainsi, pour Jean Claude Gakosso, face à cet enlisement devenu une impasse, il est question de ne pas demeurer les bras croisés. Et pour ce faire, les Etats ont intérêt à redoubler les efforts dans le travail, afin d'amener les parties prenantes, notamment les groupes des cinq membres permanents du Conseil de sécurité à faire preuve de plus d'écoute, de compréhension et de flexibilité.

" Nous devons persévérer dans notre plaidoyer pour amener ces groupes à prendre la seule bonne décision qu'il y a à prendre, à savoir lever le statu quo observé dans ces négociations depuis des décennies ", a ajouté le ministre congolais, concluant que l'Afrique doit prendre la place qui lui revient partout où l'on décide des affaires du monde, principalement au sein d'un Conseil de sécurité réformé et rénové. Parce qu'un conseil de sécurité doit refléter un visage où l'on trouve la diversité du monde. Ainsi, les Africains doivent avoir le courage de balayer devant leur porte.

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