Sénégal: Après le dispositif pour sauver les blesses de l'accident de Sikilo - Les acteurs de santé pour le renforcement du personnel

11 Janvier 2023

Après l'accident de Kaffrine qui a fait 39 morts et plus d'une centaine de blessés, les appels se multiplient pour affecter plus de spécialistes dans les hôpitaux de référence et renforcer le personnel dans les structures de base.

La région de Kaffrine, à elle seule, a pu contenir les blessés de l'accident de deux bus qui sont entrés en collision, dimanche dernier, à hauteur de la localité de Sikilo dans la même région. Avec une bonne intervention du service d'accueil et d'urgence (Sau), et la gestion du service d'aide médicale urgente (Samu) qui a pour objectif d'apporter une réponse médicale adaptée aux besoins du patient, le tri des malades et leur répartition dans les différentes structures sanitaires de la localité furent faits à temps. Une situation qui a permis d'amoindrir les dégâts car trois décès seulement ont été enregistrés selon les officiels dans les hôpitaux.

L'appel à la patrie a pris le dessus sur les différents sentiments. Une démarche bien appréciée par le personnel soignant mais aussi les populations qui ont elles aussi répondu massivement au don de sang pour sauver des vies en danger. Si l'hôpital de Kaffrine ne compte que deux urgentistes et un généraliste, selon le secrétaire général national du Syndicat des médecins du Sénégal (Sames), l'effectif du personnel est peu suffisant et c'est ce qui a justifié le déploiement d'autres spécialités.

Et d'inviter l'Etat à renforcer les dotations en ressources humaines de qualité, mais aussi en ressources suffisamment motivées pour éviter les surcharges de travail. " L'Etat du Sénégal a construit plusieurs structures sanitaires de pointe dans les régions, même si le maillage n'est pas totalement fait. Mais, ces infrastructures restent toujours confrontées à des sous-effectifs de personnels de qualité dans les différents services.

Et c'est là que le gouvernement doit orienter sa politique pour des soins de qualités et l'équité dans la dispensation ", a avancé Dr Mamadou Demba Ndour. L'absence de cette structure de santé serait encore plus fatale. La résilience de la santé doit, selon des acteurs, être une priorité des gouvernants mais aussi des décideurs. " Nous avons raté le train de faire de nos hôpitaux des structures aptes à recevoir toute situation d'urgence. Les fonds Covid qui consistait à cela a été détourné pour d'autres objectifs selon le rapport de la Cour des comptes ", a lancé pour sa part Mamadou Ndiaye acteur de la santé.

Aujourd'hui, l'appel des acteurs de la santé demeure le renforcement du personnel qualifié dans les structures de la région surtout dans les zones les plus accidentogènes, la mise en place des banques de sang régionales mais aussi la dotation en infrastructures mobiles pour les évacuations. " Ces dernières années, il y a, au niveau des hôpitaux et des établissements publics de santé (EPS) de niveau 1, 2 et 3, des plans blancs conçus pour des situations bien déterminées qui font l'objet de simulation. Et il faut féliciter le Samu national qui a été très efficace dans l'action. "

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