A Madagascar, plusieurs régions de la Grande Île sont placées en vigilance fortes pluies par la direction de la météorologie. Des risques de stagnation des eaux, de crues éclairs et de glissements de terrain sont à craindre sur les parties Nord-Ouest, Est, et dans la région de la capitale, indique cette dernière. En cette saison des pluies, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes appelle la population à prendre au sérieux les messages d'alerte pour éviter les pertes en vie humaine.
L'alerte jaune " avis de menace " a été lancée dans les régions de Sofia, Analanjirofo, Atsinanana, Alaotra Mangoro et Analamanga. Des comités locaux ont été mis en place à travers l'île pour transmettre les consignes de vigilance et guider les habitants, notamment ceux qui vivent dans les zones les plus à risques.
" Pour ceux qui vivent dans les hauteurs, il y a le risque de glissement de terrain, nous explique John Heriniandry Razafimandimby, le directeur du Centre d'études, de réflexion, de veille et d'orientation au niveau du BNGRC (Bureau national de gestion des risques et des catastrophes). On a déjà mis en place des drapeaux rouges pour signaler que ces lieux-là doivent être évacués rapidement en cas de fortes pluies.
Il y a aussi les quartiers qui sont près des lits des rivières, exposés vraiment à la montée des eaux. Ceux qui habitent là devront rejoindre les abris déjà pré-identifiés pour eux. Quoi qu'il en soit, l'attention particulière, la vigilance, est pour tout le monde parce que même dans les quartiers non inondables, on pourrait avoir affaire à des maisons déjà assez délabrées qui peuvent connaître des dégâts matériels et des dégâts humains. Il y a aussi des glissements de murs de soutènement qui sont vraiment à craindre. "
Selon les prévisions de la météorologie, un à deux cyclones pourraient impacter la Grande Île pendant cette saison.
" La saison cyclonique à Madagascar débute au mois de novembre et se termine au mois d'avril. Le BNGRC a organisé des ateliers de leçons prises lors de la dernière saison cyclonique pour pouvoir améliorer la coordination de la saison de cette année. (...) Nous avons mis à jour notre plan de contingence et organisé des exercices de simulation. A tous les niveaux administratifs, il y a des structures de gestion des risques et des catastrophes : dans les communes, districts et régions. Il y a aussi des équipes de secours au niveau des fokontany (NDLR : quartiers ou hameaux). Toutes ces structures sont déjà formées ", fait savoir la directrice générale adjointe du Bureau de gestion des risques et des catastrophes, Mirana Miarimanana Razafimanantsoa.