Tchad: Sans nouvelles de Baba Laddé interpellé en décembre, ses proches s'inquiètent

Vue aérienne de Ndjamena (image d'illustration).

Au Tchad, cela fait trois semaines que l'ancien patron des services des renseignements Abdelkader Baba Laddé a été interpellé. Depuis, ni sa famille politique et ni ses proches n'ont de ses nouvelles et ils sont inquiets.

Le 26 décembre 2022 au soir, l'ancien chef rebelle, Abdelkader Baba Laddé, qui a fondé et préside le FPLR, le Front populaire pour le redressement (légalisé en avril 2021), a été interpellé en soirée et conduit dans les locaux des services des renseignements. Depuis, ses proches sont sans nouvelles et c'est la grande inquiétude, nous explique le vice-président du FPLR, le Dr Kimiténé Valmon au micro de notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako.

" Tous les militants de toutes les provinces du Tchad, ainsi que ceux de la diaspora, se sont indignés de la manière dont notre président fondateur a été arrêté. Nous avons condamné cette arrestation parce qu'elle bafoue totalement toutes les règles du droit : notre président a été arrêté dans la nuit à partir de 21h-22h, ce qui n'est pas normal. Il n'a pas été notifié ni par un mandat d'amener, ni par une convocation.

Il n'a pas eu accès à un avocat, poursuitKimiténé Valmon, et " nous ne savons pas dans quelles conditions il se trouve en ce moment. Au premier jour, il se trouvait à la direction générale des renseignements généraux, mais depuis nous n'avons pas de nouvelles sur sa position. Et nous pensons que c'est une arrestation arbitraire et nous demandons tout simplement sa libération pour qu'il puisse retrouver sa famille."

Officiellement aucune raison n'a été avancée pour expliquer cette interpellation, mais beaucoup d'observateurs estiment qu'elle est la conséquence d'une fiche que l'officier (Baba Laddé est secrétaire général adjoint au ministère de la Sécurité publique) a envoyé à l'ambassadeur des États-Unis au Tchad et qui s'est retrouvée sur les réseaux sociaux. Dans le document, Baba Laddé met en garde les États-Unis, la France et leurs alliés contre un supposé projet d'agression de la part des partisans du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, contre les ambassades de ces pays à Bangui.

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