La campagne de commercialisation de l'arachide se déroule de façon timide sur toute l'étendue du territoire national. Dans plusieurs localités notamment dans la région de Kaolack, on note une concurrence entre le marché de l'exportation et le marché local.
Près de deux (2) mois après son démarrage le 23 Novembre dernier, la campagne de commercialisation agricole se poursuit de manière timide et à deux vitesses.
Même si à présent il n'est pas trop manifeste sur le terrain, la concurrence entre le marché de l'exportation et le marché local va bon train. Déjà il y a près d'une vingtaine de jours, le marché de l'exportation était totalement bloqué.
Les exportateurs qui, en pareils moments de la campagne, étaient en parfaite synergie, se trouvent aujourd'hui sevrés de toute activité. Dans leurs lieux de collecte, décorticage et mise en sacs, les travailleurs sont en chômage.
Les rares vendeurs de café, arachide grillée ou autres denrées de consommation se font de plus en plus rare, laissant derrière eux des dizaines de gros porteurs en stationnement, dans l'attente d'un chargement encore incertain.
Toutefois, dans les entrepôts, plus de 500 mille tonnes de graines décortiquées sont en souffrance et leurs propriétaires craignent que toute leur production se détériore dans les prochains jours.
Aujourd'hui, dans le secteur, plusieurs milliers de jeunes et femmes, de manière provisoire, ont rompu avec leurs activités et attendent que la situation se décante. Et le manque à gagner se confirme de plus en plus.
Sur le marché local, c'est une autre facette de la situation qu'on trouve. Car, en marge des marchés et autres lieux de spéculation publique où l'approvisionnement est plus important, les entreprises huilières commencent quant à elles à sortir la tête de l'eau.
Ainsi absorbées par la flambée du prix sur le marché, les entreprises industrielles ont souffert pendant plus d'un mois à collecter les graines à hauteur de leurs prévisions de cette année.
C'est en effet avec la fermeture du marché extérieur qu'elles ont commencé à accueillir les rares camions, mais beaucoup parmi les producteurs renoncent à vendre leurs produits à des prix inférieurs aux normes de l'exportation.