2023 entraîne déjà son lot de problèmes pour l'organisateur de course historique qu'est la MTC Sports & Leisure Ltd (MTCSL). Le renouvellement de son bail au Champ de Mars lui a été refusé par la COIREC.
La raison serait l'expiration du délai prévu. Dans la foulée, faute du fameux bail, la Gambling Regulatory Authority (GRA) a, à son tour, refusé d'accorder la licence de Horse Racing Organiser à la MTCSL. Quel sera le destin de la MTCSL en 2023 ?
Pour un officiel du MTC, "à aucun moment les conditions de bail de la COIREC ne formulent ne serait-ce qu'une date précise à propos du renouvellement". D'où la décision de la MTCSL de n'effectuer les démarches de renouvellement qu'en décembre alors que le concurrent, la People's Turf PLC (PTP), avait déjà soumis sa demande de renouvellement en septembre 2022. "Notre contrat de bail à la PTP avec la COIREC inclut explicitement un délai de renouvellement chaque année", fera part un officiel influent de la PTP, avant d'ajouter : "Il me semble que le MTC a le même contrat."
Un ancien administrateur du MTC regrette que les "coups bas des années précédentes reprennent de plus belle en 2023". Il est d'avis que "ce souci de délai supposément expiré n'est qu'une énième tentative de rayer le MTC et la MTCSL de la carte". Il dit surtout plaindre les employés du MTC et de la MTCSL qui "vivent un stress extrême année après année".
Plusieurs membres du MTC sont d'avis que la COIREC fait preuve d'un "excès de zèle" et qu'importe le "supposé délai expiré, la COIREC est en capacité d'atténuer les malheurs de la MTCSL d'une simple signature". A ce sujet, le président du MTC, Gavin Glover, a réagi: "Nous sommes dans l'attente, c'est tout !"
A l'heure actuelle, la MTCSL est effectivement toujours dans une attente "intenable", après le premier refus de la COIREC. La chambre des administrateurs du MTC a refusé de se pencher sur les recours possible en cas du maintien du refus. Une décision "forte" devrait être prise par la suite, surtout "en prenant en compte des investissements entrepris par la MTCSL pour la saison 2023".
En parlant d'investissement, la Horse Racing Division (HRD) a pris la décision d'interdire, dans une lettre datant du 4 janvier, l'importation de chevaux par la MTCSL cette année. Le motif? Une question juridique se pose concernant son statut faute de licence délivrée par la GRA. Reste que selon les dernières nouvelles, la HRD, une émanation de la GRA qui se veut indépendante, serait revenue vers la MTCSL pour l'obtention de détails au sujet des chevaux. La venue de ces chevaux aura peut-être lieu en fin de compte.
Si la MTCSL voit encore mal l'horizon, la PTP se dit prête à commencer la saison 2023 en mars. La date du 18 mars a été avancée, même si les instances régulatrices n'ont rien confirmé à ce sujet. Le maintien de la piste est assuré par la PTP seulement. Et pour cause, les préposés de la MTCSL ont été priés de ne plus s'atteler à cette tâche, du moins jusqu'à l'obtention du bail.
La PTP a bien mis en avant l'utilisation de nouveaux appareils mécaniques sur gazon à travers sa page Facebook. Les camions-citernes, "en conformité avec la loi", sont également acheminés vers l'hippodrome pour remettre en condition une grande piste éprouvée par 41 journées de courses en 2022. Quant aux prétentions de l'hippodrome de Balaclava, les préparatifs vont bon train mais il faudra attendre au moins jusqu'à fin septembre 2023 pour y voir courir les premières épreuves officielles.