Au cours d'un briefing animé conjointement mercredi 11 février 2023 avec son homologue de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi, Patrick Muyaya, le Ministre de la communication et Médias est revenu sur les propos du Président Rwandais sur ses intentions de vouloir fermer les barrières aux réfugiés de guerres en provenance de la RDC. Le porte-parole du gouvernement congolais dénonce ces velléités de Paul Kagame qui, dit-il, tendent vers le discrédit aux droits humains.
Le ministre Muyaya a estimé que, depuis la publication par le Gouvernement Congolais du "livre blanc" qui montre le vrai visage de Paul Kagame, mais également par le dernier rapport des experts de l'ONU qui a confirmé la version de la République Démocratique du Congo, on a l'impression qu'il y a un vrai disfonctionnement chez le président Rwandais.
Car, selon Patrick Muyaya, il ne se passe plus un jour sans qu'il ne tienne des propos qui soient assez dangereux et qui concernent la RDC. Pourtant, a rappelé le ministre, il y plus des réfugiés rwandais au Congo que les réfugiés congolais au Rwanda.
Pour lui, l'attitude du président Rwandais dévoile ses vraies intentions, c'est-à-dire que pour Kagame, les droits humains n'ont aucune valeur.
Patrick Muyaya a ainsi indiqué que cette attitude relève d'un chantage à la communauté internationale.
En l'en croire, il est inconcevable, en tant que chef de l'état qui se dit panafricaniste de faire un chantage à la communauté internationale sur des vies humaines. Et cela, en bafouent tous les textes légaux en la matière
Muyaya a estimé que ce chantage vise à vouloir faire payer à la communauté internationale par tête des réfugiés parce que c'est finalement l'agent qu'il veut plus que tout.
Le ministre a fait savoir que cette question des réfugiés avait fait l'objet de discussion entre les deux gouvernements en présence de deux Chefs d'Etats à Luanda en juillet dernier. Et en tenant compte de la feuille de route, il est prévu une rencontre pour traiter cette affaire dans une tripartite RDC, Rwanda et le Haut-commissariat des Réfugiés, HCR en abrégé, a-t-il indiqué.
Aujourd'hui, il ne faut pas que nous soyons distraits, a lancé Patrick Muyaya. Car, le pays est engagé dans un processus qui est le plus important, reconstruire notre appareil sécuritaire, dit-il.
Selon les communiqués qui ont été publiés dans le processus de Luanda, chacun a ses responsabilités. Pour Muyaya, "Il ne faut pas que le Rwanda se dérobe de sa part de responsabilité parce que sur la question de réfugiés la RDC est disposée à recevoir ses réfugiés, mais cela se fera après le travail de contrôle procédural, pour nous assurer que derrière les réfugiés qu'il n'ait pas des personnes mal intentionnées".
Et de ce point de vue, nous avons fait notre travail qu'il fasse le leur. Enchaine le porte-parole du gouvernement, qui ajoute que pour le Rwanda, les réfugiés rwandais sont tous devenus des FDLR.
Selon le ministre, en 1994 la RDC avait ouvert les portes pour accueillir les réfugiés rwandais à la demande de la communauté internationale pour des besoins humanitaires et du coup les malheurs ont commencé. Donc aujourd'hui Paul Kagame ne peut pas faire semblant d'ignorer sa responsabilité dans la crise en RDC, c'est démontré depuis 30 ans
Le ministre Muhindo de son côté a affirmé, qu'il n'y a aucun nouveau réfugié congolais au Rwanda parce que personne ne va accepter d'aller vivre dans une prison, car selon lui, le Rwanda est une prison à ciel ouvert.
