Les enseignants des écoles primaires publiques ont cessé toute activité scolaire depuis le 9 janvier. Les enseignants exigent du gouvernement, le paiement des arriérés de 5 mois de prime de gratuité d'enseignement à l'école primaire. Seulement trois écoles conventionnées de la ville de Bukavu fonctionnent normalement.
Les portes de la plupart des écoles primaires publiques de Bukavu sont fermées, à l'exception des écoles primaires Alfajiri, Lestonac et Nyalukemba dans la commune d'Ibanda.
Ces trois écoles disent fonctionner " par esprit de patriotisme et par amour envers les enfants ".
Vincent Ntonga, enseignant à l'école primaire Nyalukemba pense qu'abandonner les enfants en cette période de guerre n'est pas une solution :
" Nous avons trouvé que laisser les enfants à la maison ça ne va pas beaucoup apporter la solution. Nous avons pensé qu'il faut travailler et ensuite réclamer ".
Le représentant du syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques, Jaques Cirimwami, encourage l'attitude des enseignants qui continuent à travailler mais comprend aussi le ras-le-bol de ceux qui sont en grève.
" C'est vraiment la démagogie du gouvernement congolais. Il était convenu que pour pallier le manque à gagner des enseignants qui vivaient de l'accompagnement des parents, une chose prohibée et irrégulière, il a été donc décidé que le gouvernement puisse réajuster la prime de gratuité de l'enseignement primaire à hauteur de 20.000 franc Congolais ", a-t-il déclaré.
Le directeur national du service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE), en mission de service à Bukavu, avait annoncé il y a près deux mois, que le fonds destiné à payer la prime de gratuité de l'enseignement primaire de 20.000 FC par enseignant était déjà logé à la banque. Mais jusqu'à présent, les enseignants n'ont rien de concret.