Les amateurs de rap malgache le connaissaient bien avant, alors que le grand public l'a entendu pour la première fois dans Tamagna. Il était en featuring avec Shyn. Le titre a fait le tour de la Grande île, voire la région du Sud-Ouest de l'océan Indien.
Désormais, il sort du lot et impose son style. Le rappeur de Toamasina, Shadow Bangz, a officialisé la sortie de sa jaquette hier, jeudi 12 janvier. L'artiste est fidèle à sa conviction, le hip hop jusqu'aux os, bien que les sonorités soient variées.
Super Bangz, le rappeur a ainsi nommé son album puisqu'il a été bercé par le manga japonais d'Akira Toriyama, Dragon Ball Z. D'ailleurs, la couverture de l'EP illustre la caricature du rappeur en mode super saiyan. Musclée est la composition.
En fait, toute une équipe était derrière l'artiste. Super Bangz n'aurait pas vu le jour sans la contribution du studio BlackMasöva Music, Bmg House Records, en collaboration avec l'un des premiers label de Madagascar Makua Entertainment ainsi que The D1mbany Music. Melodie, I miss U, Super Bangz, et d'autres titres composant le mini-album ne déçoivent pas les adeptes du rap malgache. Les paroles se refèrent toujours à la vie dans la "street", le ghetto, quoi que Shadow prêche l'amour.
En effet, la vie dans la cité et la rue, le rappeur connaît bien. En traînant dans les endroits chauds de Toamasina, monsieur Bangz s'en est inspiré pour produire des morceaux. La violence, les mots, les rapports de force, il en parle de temps à autre depuis le début de sa carrière.
Une carrière bien tracée depuis qu'il a signé chez Makua Entertainment. Donc, c'est en compagnie de Shyn, Denise, Boy Black que cet homme barbu a vu croître sa popularité. Néanmoins, l'artiste a été remarqué par le public dans ses singles depuis 2010. Shadow sait où il va, il n'oubliera jamais d'où il vient.
Couronné par ses pairs comme le king of trap, le roi de la trap, grâce à sa voix un peu grave, il s'adapte également au rythme 90's. Egotrip dans ses propos, nul n'ose le clasher ! Autrement dit, sa tournée avec son label actuel lui a ouvert les esprits, et a nourri son ambition. Le rap malgache sort de sa frontière grâce à ce bonhomme.
Certes, ses adeptes sont majoritairement issus de la diaspora, mais c'est aussi un premier pas pour s'affirmer. Les rappeurs remplissent les quartiers, mais ceux qui ne retournent pas leurs vestes sont comptés sur les doigts d'une main !
