En séjour à Diapaga pour y passer Noël, Kantigui a eu vent d'un drame qui s'est produit le jeudi 22 décembre 2022, à Tambaga, dans la province de la Tapoa. Selon les informations qui lui sont parvenues, pour une histoire de vieilles tôles, un chef coutumier a assassiné son neveu. En fait, plusieurs sources ont confié à Kantigui que la victime avait besoin de tôles pour achever sa maison.
N'ayant pas les moyens pour s'en offrir, l'infortuné a contacté le fils d'un défunt propriétaire d'une habitation en ruine qui se trouve dans la cour royale pour lui demander l'autorisation d'enlever la toiture de ladite maison. Son interlocuteur n'y aurait pas vu d'inconvénient. Ainsi, il venait d'avoir l'autorisation de décoiffer la maison et d'utiliser les tôles.
Mais le jeune homme ignorait que son oncle, le chef coutumier, opposerait un refus catégorique. Il s'en est rendu compte le jour qu'il l'a informé de son projet. En effet, sous prétexte qu'il a stocké du mil dans la maison, l'autorité coutumière aurait demandé à son neveu de revenir plus tard. Or, à en croire les informateurs de Kantigui, c'était l'alibi pour l'empêcher d'enlever les tôles.
A les en croire, il n'y avait rien dans la maison. Pour sa deuxième tentative, le jeudi 22 décembre 2022, le jeune homme s'était fait accompagner par un menuisier. Ce jour-là, le chef n'était pas dans son palais. De retour, il trouvera les deux hommes démolissant la vieille maison. Furieux, le notable est entré dans sa maison, en est ressorti avec un fusil et a abattu son neveu à bout portant. Le meurtre a provoqué une onde de choc à Tambaga, d'autant plus que la victime a vécu pendant longtemps dans la cour royale.
CEB Bobo 2 : une " injustice " dénoncée
De passage dans la cité de Sya, Kantigui, comme à son habitude, s'est rendu à l'Ecole primaire publique Colma "A" (Circonscription d'éducation de base de Bobo 2) pour y présenter ses hommages à son ancien instituteur. Au cours de leurs échanges, l'interlocuteur de Kantigui lui a fait part d'une " injustice au niveau de la Fonction publique ". Il a été décidé en 2022, aux dires de l'enseignant, qu'un examen sera organisé pour les instituteurs certifiés en vue de leur reclassement en catégorie A3 au lieu de celle B1 où ils se trouvent.
Ceux qui sont frappés par la limite d'âge, quant à eux, n'étaient certes, pas autorisés à prendre part à cet examen mais se verraient accorder une bonification d'un échelon pour compter du 1er janvier 2020. Seulement, alors que le texte était pris pour autoriser ceux qui sont retenus à composer, le ministère en charge de la Fonction publique, jusqu'à la publication des résultats, a-t-il déploré, a ignoré de prendre cet arrêté de bonification qui a du coup bloqué tous ceux qui devraient bénéficier de l'avancement 2021.
" Et comme 2020, année de prise d'effet de la bonification, est antérieure à 2021, année de notre avancement, cela fait 7 mois que nous ne pouvons rien avoir, ni notre avancement 2021 ni notre bonification d'échelon ", a-t-il confié, mécontent, à Kantigui. Las d'attendre, l'instituteur certifié et ses camarades ont désormais le regard tourné vers les premiers responsables du ministère en charge de la Fonction publique qui avaient donné de l'espoir à de nombreux fonctionnaires quant à l'évacuation des dossiers pendants. Kantigui espère aussi pour sa part que cette " injustice " sera corrigée.
Fada N'Gourma : altercation entre le PDS de Gayéri et son SG
Depuis que le Secrétaire général (SG) de la commune de Gayéri a annoncé sa décision de rendre le tablier, ce n'est plus le grand amour entre lui et le Président de la délégation spéciale (PDS). En effet, Kantigui a appris que le domicile du PDS, tenant lieu également de bureau à la suite de la délocalisation de la mairie de Gayéri à Fada N'Gourma à cause de l'insécurité, a été, récemment, le théâtre d'une altercation entre lui et son SG.
Ce dernier, déjà mis à la disposition de son ministère de tutelle, s'y serait rendu pour réclamer son certificat de cessation de service. Le PDS lui aurait signifié son insatisfaction du rapport qu'il a produit sur le matériel de la mairie, notamment. Ce rapport, à ses yeux, ne reflèterait pas la réalité. De ce fait, le premier responsable de la délégation spéciale de Gayéri aurait exigé de son ancien collaborateur un rapport beaucoup plus crédible avant de parapher son certificat de cessation de service.
S'en est suivie une dispute virulente. Les deux hommes en seraient même venus aux mains. C'était, selon des témoins, une véritable partie de boxe entre le PDS et le SG. Kantigui déplore cette attitude déshonorante des deux autorités qui sont censées donner l'exemple.