Nommé directeur général (Dg) du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices), il y a seulement 2 ans (2020), Saliou Keita dit travailler à impulser une nouvelle dynamique au Cices. Et ce, en décentralisant le Cices au niveau régional. Et pour ce faire, il dit avoir signé une convention avec les Chambres consulaires (Chambres de commerce et Chambres des métiers). Parce que, relève-il, le Cices n'est pas seulement une structure régionale mais nationale. Cette idée, explique-t-il, "est née à la suite de l'état des lieux qui nous a permis de mieux cerner la mission assignée. Donc, nous travaillons à décentraliser les expositions dans les différentes régions du pays pour montrer les réalités économiques et par ricochet promouvoir les produits régionaux". Ceci, fait-il savoir, devrait "nous permettre de les rendre compétitifs à l'international".
Conscient de l'énormité du potentiel de nos ressources agro-forestières, artistiques et culturelles, et tout son pesant économique par l'entreprenariat et le co-entrepreneuriat qui est une solution gagnant-gagnant pour des jeunes entrepreneurs en hyper-croissance et des entreprises matures, le Dg du Cices dit travailler à diversifier son partenariat, à dérouler beaucoup d'activités aux fins de booster le taux d'occupation et de fréquentation. Pour y arriver, reconnait-il, "Il nous faut un cadre convivial". Ce qui semble bien loin pour le Cices dont la "vétusté" agressive des locaux est un frein pour abriter des foires et des expositions de dimension internationale, admet-il. La vétusté des infrastructures du Cices est une réalité.
LE RENOUVEAU DU CICES ET DE LA FIDAK EN LIGNE DE MIRE
Construit en 1974, le Cices ne répond plus à l'événementiel économique où la concurrence fait loi. Le cadre n'est pas attrayant. Pour son environnement, le tableau est moins reluisant. D'où, affirme-t-il, la nécessité du renouveau. "Dans notre plan d'actions, nous travaillons dans une dynamique du renouveau du centre, tout comme de la Fidak ". Dans la mise en œuvre de cette feuille de route au plan international, dit-il, "nous avons rencontré bon nombre de représentants diplomatiques accrédités à Dakar, pour présenter notre nouvelle feuille de route, présenter la Fidak parce que notre mission, c'est de promouvoir les opérateurs économiques Sénégalais en interne mais également avec ceux de l'extérieur. Le recherché, c'est la promotion des centres commerciaux, mais aussi la promotion de l'expansion économique du Sénégal dans tous les secteurs d'activités", révèle Saliou Kéita.
LE PARC DES EXPOSITIONS DE DIAMNIADIO SOLLICITÉ
Dans le cadre des activités du centre, le Dg du Cices sollicite le Parc des expositions de Diamniadio, pour organiser des salons spécialisés notamment sur le Gaz, le Tourisme, le Pétrole et les Energies renouvelables. "Aujourd'hui, nous avons besoin d'organiser des salons spécialisés sur le Gaz, le Tourisme, le Pétrole et les Energies renouvelables qui requièrent un cadre attrayant comme celui du Parc des expositions de Diamniadio. Et, compte tenu de la vétusté de nos infrastructures (Cices), nous demandons à avoir accès à ce lieu (Parc des expositions de Diamniadio)", souligne-t-il. Car, dit-il, "Pour ces salons spécialisés, le cadre est extrêmement important".
SALY VA ABRITER LA PREMIÈRE FOIRE INTERNATIONALE DECENTRALISEE
Dans le cadre de la décentralisation de la Foire internationale de Dakar, Saly-Portudal a été choisi pour abriter, en 2023, la Foire internationale. "Saly, ville et carrefour touristique, économique et culturelle va abriter, en 2023, la Foire internationale. Thiès s'en suivra, puisque nous sommes en discussions avancées pour y organiser le Salon sur la mangue, le Salon sur le cuire, le Salon sur les mines et une Foire internationale de Thiès. Après, il s'en suivra d'autres régions du pays".
LE RESTE DU FONCIER DU CICES SÉCURISÉ
Dans les années 70, le Cices était vraiment enclavé. Aujourd'hui, le Cices est au centre de Dakar et difficilement accessible parce que son périmètre géographique a été agressé pour l'habitation. "Le président de la République (Abdoulaye Wade, ndlr) a été très mal conseillé pour avoir permis de faire une partie du Cices à usage d'habitation", a dit le Dg Saliou Keita. Heureusement, note-t-il, "l'actuel président Macky Sall a pris la décision d'arrêter l'hémorragie foncière du Cices et surtout de sécuriser le restant de ce foncier". Mieux, le président Macky Sall s'est engagé à accompagner le Cices, dans la mise en œuvre de sa feuille de route.