Mamadou Bocar Sy a rappelé le rôle important qu'ont joué les banques et établissements financiers durant la période de la Covid-19. Lors de la cérémonie d'ouverture du Conseil fédéral de la Fédéral des associations professionnelles des banques et établissements financiers de l'Uemoa (Fapbef-Uemoa) qui s'est tenu à Dakar ce 13 janvier 2023, le président de l'association des banques et établissements financiers (Apbef) du Sénégal a listé les défis à relever durant son mandat qui sera officialisé au sortir dudit Conseil.
" La pandémie de la Covid-19 a montré le rôle et l'utilité de la Fapbef car elle a porté des préoccupations qui transcendaient nos associations nationales ", a rappelé le président de l'Apbef du Sénégal ce matin à l'ouverture du Conseil fédéral de la Fapbef-Uemoa.
Mamadou Bocar Sy, par ailleurs directeur général de la Banque de l'habitat du Sénégal (Bhs) a souligné que les missions et rôles de la Fapbef sont d'une grande importance pour système financier communautaire et plus largement pour les économies des pays de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa).
Dans son allocution, M. Sy renseigne que la gouvernance et le fonctionnement de la Fapbef-Uemoa sont régis par des textes qui, entre autres dispositions, précisent les modalités d'exercice de la profession tournante dans l'ordre alphabétique de ses membres.
C'est ainsi, a-t-il dit, qu'au sortir de ce Conseil fédéral qui se tiendra dans le prolongement de notre cérémonie qui nous réunit, l'Apbef du Sénégal et son président prendront la présidence de la Fapbef-Uemoa pour deux années.
Dans la foulée, il a indiqué que l'Apbef du Sénégal est une équipe de 31 directeurs généraux de banques et établissements financiers qui prendront le relais de l'Apbef du Niger qui dirigeait jusque-là la Fapbef-Uemoa.
En effet, rappelle-t-il, le 26 janvier 2021, l'Apbef du Niger, avec à sa tête la présidente Nana-Aïssa Ango, prenait la présidence de la fédération en pleine pandémie de la Covid-19.
Dans ce sens, Mamadou Bocar Sy avoue qu'il était difficile en pleine Covid-19, de gérer une banque voire une association et même une fédération d'associations. Car, " il faut le dire, nous avons été très sollicités pour aider nos clients particuliers et entreprises à traverser la crise ".
Durant cette période, il a soutenu qu'ils ont " essayé d'aider à gérer les impacts de la Covid-19 ". En ce sens, explique-t-il la présidente Nana-Aïssa Ango, de part son expérience et son expertise mais également son sens pointu de l'initiative et de l'anticipation, a permis à la Fapbef-Uemoa de réaliser des actions pertinentes et opportunes bien que dans des conditions difficiles liées à la crise sanitaire.
Dans cette perspective, il a fait savoir que le travail se poursuivra pour adresser les défis qui se dressent devant la profession bancaire.
Ces défis sont entre autres, l'inclusion financière et la bancarisation des populations, la dynamisation du marché interbancaire, le renforcement de la digitalisation et parallèlement celle de la cybersécurité, la mise en œuvre efficace des dispositions bâloises, post période transitoire, le fort volume du contentieux bancaire.
Il s'agit également de faire face au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme, à la montée du taux d'inflation par pays et au sein de l'Uemoa, avec ses effets induits sur les crédits et les économies, à la nécessaire révision du management du capital humain dans un contexte de nouvelles expériences technologiques en matière de digitalisation et d'intelligence artificielle notamment.
Parmi les défis à relever Mamadou Bocar Sy cite aussi la bonne adéquation entre les différentes réglementations et les activités bancaires, une plus grande satisfaction de la clientèle à travers le renforcement de la qualité des services et prestations bancaires et le financement des besoins exprimés.