Il s'agit de la première fois que l'opposition participe aux élections depuis l'arrivée au pouvoir du président Talon.
Le principal parti d'opposition les Démocrates a obtenu 28 députés au terme de l'élection qui s'est déroulée dimanche avec un taux de participation de 37,79%.
Quant aux partis de la mouvance présidentielle, le Bloc républicain (BR) et l'Union progressiste pour le renouveau (UP-R) ils ont remporté 81 des 109 sièges au Parlement, a déclaré Razaki Amouda Issifou, président de la Cour constitutionnelle.
Sept partis politiques, parmi lesquels trois alliés de l'opposition, ont été autorisés à participer au scrutin. Seules les formations politiques obtenant plus de 10% des voix peuvent obtenir des sièges au Parlement, selon un système proportionnel.
Après quatre ans d'absence ce scrutin marque le retour de l'opposition à l'hémicycle car elle n'avait pu participer aux précédentes législatives en raison d'un durcissement des règles du scrutin par le pouvoir.
Patrice Talon est accusé par ses détracteurs d'avoir fait reculer la démocratie, les principaux opposants ayant été soit emprisonnés, soit forcés à l'exil.
Toutefois une mission d'observation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a jugé que le scrutin de dimanche s'était déroulé pacifiquement et conformément aux règles en vigueur.
Les dernières législatives organisées en 2019 avaient été marquées par des violences meurtrières, une abstention record (plus de 70%) et une coupure totale de l'internet, des faits rarissimes au Bénin. Le retour au Parlement est important pour l'opposition dans la perspective de la présidentielle de 2026, où les candidats devront être soutenus par des parlementaires pour être enregistrés.