C'est ce qu'il fait constater dans une tribune libre dans laquelle il invite les Togolais à poursuivre la lutte. Voici la Tribune de Dr Godwin Tete...
Lecture.
" Seule la lutte libère " --Thomas Sankara
Dans son message à la nation togolaise en date du 31 décembre 2022, Faure Essozimna Gnassingbé nous a promis " un État fort, doté d'institutions solides ". Mais lorsque Barack Obama prêche à l'Afrique la nécessité d'" institutions fortes " en lieux et places de prétendus " hommes forts " africains postcoloniaux, il entend déjà définitivement acquises la légalité et la légitimité politiques. Mieux, pour Obama, ce sont la légalité et la légitimité qui fondent la force de l'État et la solidarité des institutions. En effet, on ne saurait se coucher sans d'abord s'asseoir... Ainsi que le dit si bien un adage togolais.
Or, l'assassinat de Sylvanus Kwami Epiphanio Olympio, le 13 janvier 1963, a sonné le glas pour la légalité et la légitimité du pouvoir politique au Togo. La Constitution de notre 4e République, arrachée de haute lutte, plébiscitée par le Peuple de chez nous le 27 septembre 1992, a institué la limitation du nombre des mandats présidentiels à deux. Gnassingbé Eyadéma a supprimé, sans vergogne, cette clause. À la mort du " timonier ", en février / avril 2005, son fils Faure Essozimna, soutenu par la Françafrique, accède au pouvoir d'État de la manière on ne peut plus comi-tragique.
Et l'État togolais, depuis le 13 janvier 1963, s'est progressivement transformé en une entité de non - droit : une réalité ethno - militaro - clanique. Dès lors, comment pouvons - nous croire en la promesse d'" un État fort, doté d'institutions solides " ?! Non !!! Il s'agit, une énième fois, d'une mystification politique pure et simple.
Au vrai, des prisonniers d'opinion végètent, croupissent, meurent chez nous
Peuple togolais, comme nous l'a appris notre immortel Thomas Sankara, " Seule la lutte libère "
Lomé, le 07 janvier 2023