Un cambiste qui rentrait du marché hebdomadaire de Gongoré centre, dans la préfecture de Pita, a été attaqué et dépouillé par des hommes cagoulés et armés ce jeudi, 12 janvier 2023. L'acte s'est produit à Bambeto, un district situé à huit (8) kilomètres du chef-lieu de Gongoré.
Joint par notre rédaction, Amadou Bah, la victime, est revenu sur sa mésaventure.
Dans cette attaque, a confié le jeune cambiste, tout lui a été dépouillé sauf la moto.
" Hier (jeudi), vers 18h, je me suis mis en route pour Pita en provenance de Gongoré centre. Je rentrais du marché hebdomadaire. Arrivé à Bambeto, des hommes ont surgi derrière moi à moto. Ils étaient cagoulés et armés. Ils ont tiré dans le moteur de ma moto et celle-ci s'est arrêté. Ils ont braqué leurs fusils sur nous en nous demandant de nous mettre à terre. J'étais avec mon petit. Nous avons fait ce qu'ils ont dit. Ils en pris mon sac qui contenait l'argent avec lequel j'ai quitté Conakry. Je ne retiens pas le montant exact. Ils ont pris aussi mon téléphone avec lequel je fais des transactions orange money. Ensuite, ils ont pris la fuite ", a-t-il relaté.
Poursuivant, Amadou Bah a dit avoir déjà informé la gendarmerie de Pita de son agression.
" Ce vendredi, je suis à la gendarmerie pour informer de ce qui m'est arrivé hier (jeudi). Mais les agents trouvés sur place, m'ont dit que leur chef est en mission de quelques heures à Labé et qu'ils m'appelleront au retour de ce dernier. Quand même je leur ai expliqué le déroulé entier de la scène. Maintenant j'attends la suite ", a-t-il expliqué.
Il a terminé son témoignage par un appel à l'Etat guinéen. " Comme ce sont des militaires qui nous dirigent actuellement, le pays devrait être en sécurité. Les militaires sont censés incarner la sécurité et la protection des civils. Mais s'ils n'arrivent pas à jouer leur rôle, à quoi sert qu'ils soient au pouvoir ? Il n'y pas de sécurité dans notre pays. Chacun est abandonné à lui-même et cela est grave dans un pays ", s'est-il inquiété.
Amadou Bah est un cambiste qui fréquente régulièrement les marchés hebdomadaires des sous-préfectures de Gongoré et de Maci.