En Afrique du sud, la génération qui a fait tomber l'apartheid s'éteint petit à petit. Ce vendredi 13 janvier, c'est Frene Ginwala qui est décédée. Cette militante du Congrès national africain (ANC) fut la présidente de la première Assemblée nationale démocratiquement élue en 1994, après la fin du régime ségrégationniste. La fondation Nelson-Mandela a salué un " pilier de la lutte anti-apartheid ".
" Aujourd'hui, nous déplorons la mort d'une formidable patriote " a déclaré Cyril Ramaphosa dans le communiqué annonçant le décès de Frene Ginwala à l'âge de 90 ans. " Nous avons perdu une autre grande figure parmi une génération particulière de dirigeants à qui nous devons notre liberté ", a ajouté le président sud-africain.
Rejoint la branche armée de l'ANC
Frene Ginwala est née en 1932 à Johannesbourg dans une famille issue de l'immigration indienne relativement aisée, ce qui lui permettra de faire ses études de droit en Grande-Bretagne. À son retour au pays, au milieu des années 1950, elle milite au sein de l'ANC et rejoint sa branche armée. Elle part ensuite pour le Mozambique, où elle organise l'exfiltration de membres du Congrès national africain.
Figure internationale
Dans les années 70, elle devient une figure internationale du mouvement anti-apartheid, dont elle dénonce les violations systématiques des droits humains lors de conférence ; elle mène également une carrière de journaliste. En 1994, la première assemblée post-apartheid la porte au poste de speaker, elle occupera la présidence de la chambre basse pendant dix ans, avant de se retirer de la vie politique active pour diriger l'université du KwaZulu-Natal, à Durban.
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