Nicholas Haysom, le chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud, a tenu sa première conférence de presse de l'année, ce vendredi 13 janvier. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place l'accord de paix rapidement.
Nicholas Haysom a souligné " l'urgence " de la mise en œuvre de l'accord de paix signé en 2018, censé mettre un terme à la guerre civile démarrée en 2013, mais très en retard sur son calendrier. Des élections étaient en effet prévues pour décembre 2022, mais elles ont été repoussées de deux ans, alors que le contexte humanitaire et sécuritaire ne fait que se dégrader.
En 2023, plus de 9 millions de Sud-Soudanais auront besoin d'assistance sur les 12 millions que compte le pays ; mais celui-ci reste l'un des plus dangereux pour les humanitaires. Nicholas Haysom a ainsi déploré le meurtre de 3 humanitaires sud-soudanais depuis le début de l'année seulement. Il a demandé aux Sud-Soudanais et à leurs dirigeants de mettre de côté leurs différences pour construire leur pays et surtout, de respecter le calendrier sur lequel ils se sont entendus pour préparer les élections.
" Cette année est une année particulièrement importante pour le Soudan du Sud et son peuple, a estimé le représentant onusien au micro de notre correspondante à Juba, Florence Miettaux. Elle va de fait déterminer si la transition vers la paix peut être réalisée. J'ai rencontré cette semaine le président Salva Kiir pour discuter de la manière d'accélérer la mise en œuvre des points en suspens de l'accord de paix, parmi lesquelles la rédaction de la Constitution et l'unification de l'armée, afin de créer une atmosphère propice à la tenue d'élections libres, justes et crédibles en décembre 2024 ".
" Nous avons également discuté des stratégies pour mettre fin aux inquiétants combats intercommunautaires dans plusieurs régions du pays, a poursuivi Nicholas Haysom en conférence de presse. Ces violences risquent de compromettre les avancées obtenues jusqu'à présent et pourraient même faire dérailler tout le processus de paix. Pour progresser à la fois dans la résolution des conflits et dans nos ambitions humanitaires, le Soudan du Sud doit réussir à mettre en œuvre l'accord de paix scrupuleusement, en respectant le calendrier fixé par la feuille de route. "