Treize civils ont été tués, vendredi 13 janvier, dans l'attaque attribuée à la milice CODECO au village Nyamamba, localité située au bord du lac Albert à environ 70 kilomètres à l'Est de Bunia dans le territoire de Djugu (Ituri).
Cette tuerie a entrainé le déplacement des populations dans plusieurs villages lacustres : Datule, Café, Mbogi et Gbi. La société civile locale déplore l'absence des FARDC dans ces entités sous occupation des miliciens.
Les habitants de Nyamamba se sont réveillés ce vendredi par avec des tirs nourris des miliciens de la CODECO venus des escarpements du Mont Bleu, affirment des sources concordantes.
D'autres assaillants munis d'armes blanches s'en sont pris aux villageois en débandade, découpant certains à la machette.
Ces hommes armés ont opéré pendant presque toute la journée de vendredi dans cette localité où il n'y a aucune présence des FARDC.
Le bilan provisoire de cette attaque est de 13 morts dont huit femmes et deux enfants, selon la société civile locale. D'autres personnes ont été blessées et acheminées dans des structures sanitaires proches du lieu du drame.
Pour le moment, le village lacustre de Nyamamba et d'autres entités voisines comme café, Mbogi, Datule et Gbi sont vidés de leurs habitants. Certains ont traversé le lac Albert pour se réfugier en Ouganda, d'autres ont fui au centre commercial de Tchomia à 7 kilomètres. Là, la panique a également gagné la population.
Plus de 230 personnes qui s'étaient déplacées à Joo pendant cette incursion de la CODECO ont été acheminées vendredi soir dans des embarcations au site de Nyamusasi, à une dizaine de kilomètres.
Des sources locales plaident pour le déploiement des FARDC dans la région, afin de déloger les miliciens de la CODECO qui occupent plusieurs localités lacustres.
Tous les efforts de Radio Okapi pour avoir la réaction de l'armée face à l'escalade des violences sont restés vains.
Ces violences ont déjà fait plus 60 morts cette semaine dans le territoire de Djugu.
La CODECO est pourtant partie prenante du processus de paix de Nairobi III où elle a pris des engagements, en décembre dernier, de cessation des hostilités.