Après l'incendie qui a ravagé le marché de vivres de Mayangose, le plus grand de la ville de Beni (Nord-Kivu), le jeudi 12 janvier, les femmes vendeuses continuent à verser leurs larmes.
Le samedi 14 janvier dans la matinée, le spectacle était toujours désolant : tessons de bouteilles, maïs, choux-fleurs et autres fruits et légumes calcinés jonchaient encore le sol de ce marché où quelques vendeuses sont, malgré tout, venues écouler les rares produits qu'elles ont sauvés.
Ces dames ont tout perdu et repartent à zéro. Les résultats de plusieurs années d'économie et de privation sont partis dans l'incendie.
Avec des yeux larmoyants, Julienne Mulonda, l'une des vendeuses qui a tout perdu dans ce drame, a fait ce témoignage :
" C'est traumatisant. Il n'y a rien à dire. Tout le marché est brûlé. Nous laissons nos affaires à l'extérieur, même ce qui était dedans, tous les dépôts sont brûlés, on ne sait pas à quel Saint se vouer. Nous sommes là, on n'a pas encore eu de l'aide. Le maire de la ville nous a dit d'attendre, il va construire, nous attendons. J'ai tout perdu. J'ai des larmes aux yeux, le cœur n'est pas à sa place. On est traumatisée, on ne sait pas si on va encore se retrouver ".
Sans l'aide du gouvernement, on ne pourra pas s'en sortir, a poursuivi Julienne Mulonda :
" Si le gouvernement ne nous aide pas, on ne saura plus quoi faire. On est mains vides. Ou bien, quelqu'un de bonne volonté, qui a des moyens, peut nous aider à reconstruire ce marché, aussi, avec un petit fonds pour redémarrer les activités ".
Un incendie d'origine inconnue s'est déclaré le jeudi 12 janvier au marché de Mayangose, réduisant ainsi en cendres toutes les marchandises qui s'y trouvaient.
Trois jours après ce drame, les marchands sont inconsolables. Ils pleurent les pertes occasionnées par ce sinistre.