Le fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur du Nord-Kivu à Bambo, dans le groupement Tongo et Rugari, Isaac Kibira, alerte sur de nombreuses exactions des rebelles du M23 envers les populations civiles.
Isaac Kibira a appelé ce dimanche 15 janvier, l'ONU à travers la MONUSCO, l'UE, l'EAC et d'autres instances à s'impliquer, pour faire cesser ces massacres. Pour lui, même l'accès aux champs est devenu difficile car nombreux paysans y sont tués par des rebelles.
" Dans le village de Kasali, Kanyagiri et Kazaroho, l'accès aux champs devient difficile pour les populations. Les combattants du M23 tendent des embuscades. Ceux qui s'hasardent d'aller dans les champs, ils y sont interceptés et tués. Trois personnes ont été tuées. Une femme a été relâchée mais après avoir été tabassée. Elle a assisté à l'exécution de son mari ", a déploré Isaac Kibira.
Il ajoute que certains corps des civils sont abandonnés à ce jour dans la forêt :
" Il y a des cadavres abandonnés dans les champs et vers les collines surplombants Kanyagiri, Kasali, Runzenze, Grefabu, un peu partout dans la région de Kaza-Roho. Quelqu'un a témoigné qu'il y aurait au moins 16 corps abandonnés dans la forêt. Nous déplorons ce comportement du M23 qui continue à massacrer les populations au vu et au su de toutes les organisations internationales basées à Goma ".
Calme précaire sur les lignes de fronts
Pendant ce temps, un calme précaire règne ce dimanche dans la matinée sur toutes les lignes de front, dans le territoire de Rutshuru. Mais, la situation reste incertaine, d'après les sources locales. Celles-ci indiquent que, sur l'axe Nyamilima dans groupement Binza, l'on signale un mouvement des rebelles du M23 qui auraient quitté Nyamilima pour se concentrer vers Kisharo, un peu plus au Sud.
Cependant, dans la cite de Kiwanja, 75 km au Nord de Goma, la population dit avoir observé ce dimanche matin des colonnes des rebelles visiblement en patrouille mais personne ne sait pour quel objectif, indiquent nos sources.
Du côté de Bwiza, dans la chefferie de Bishusha proche de Masisi, la société civile affirme également une accalmie depuis trois jours.
Chaque belligérant conserve ses positions conquises.