Un centre de formation aux métiers de la médecine physique et de réadaptation, pour résorber le gap dans ce domaine. C'est l'ambition du directeur du CNAO, en phase avec les préoccupations du directeur des établissements publics de santé. Ils s'exprimaient à l'occasion de la cérémonie de présentation du nouveau logo du centre.
Le directeur du Centre national d'appareillage orthopédique a annoncé, jeudi, la création d'une école dédiée à la formation aux métiers de la médecine de réadaptation. Il s'agit, à travers ce projet de combler le déficit en ressources humaines pour la médecine physique et de réadaptation déploré par le directeur des établissements publics de santé. En effet, venu prendre part à la cérémonie de présentation du nouveau logo du centre, le Dr Ousmane Dia a souligné que " le Sénégal souffre en expertise dans le domaine de la médecine physique. Il va falloir que nous réfléchissions avec l'ouverture d'une école de rééducation et de réadaptation pour optimiser les ressources humaines afin d'arriver à réinscrire le CNAO dans la pyramide sanitaire ".
Une idée à laquelle a répondu le directeur Djibril Bèye, directeur du centre qui a annoncé une école qui aura le double intérêt de combler le gap mais aussi d'aider à la production de prothèses locales, de qualité, plus accessibles aux patients. " Nous avons un projet où il est prévu de mettre en place une école des métiers de la rééducation et de la réadaptation. Et le Sénégal en a besoin pour résoudre les besoins en rééducation et réadaptation. Il y a une pénurie mondiale de kinésithérapeutes, des podologues qui sont des spécialités très importantes. Mais nous sommes en train de redresser la barre, parce que nous sommes appuyés par les autorités. Ensuite les prothèses importées coûtent cher pour nos patients et nous sommes en train de travailler pour la valorisation du protège local accessible à toutes les populations ", a dit le directeur du CNAO.
La cérémonie de présentation de la nouvelle identité visuelle a été l'occasion pour la direction du centre et le conseil d'administration d'annoncer les nouveaux services qui sont offerts aux patients. En effet, le centre a ouvert deux nouvelles unités. Une de médecine physique et de réadaptation et une autre de cardiologie qui ont, toutes deux, démarré leurs activités.
Un nouveau cap affiché par le centre et qui découle de son plan d'action prioritaire, qui a permis une redynamisation du centre. Aujourd'hui le centre s'est inscrit dans une dynamique d'élargissement de ses locaux afin d'offrir aux patients une bonne prise en charge et assurer leur réinsertion sociale. " " Depuis deux ans, l'Etat fait des efforts, la subvention en 2021 a augmenté de 50 millions, et en 2022, le ministère de la Santé nous a fait une subvention exceptionnelle de 50 et de 34 millions en dehors de la subvention d'exploitation. Et aujourd'hui, nous sommes à 200 millions de subvention... Le plan d'urgence a été élaboré pour un coût de 359 millions de francs... Et les orientations, c'était l'investissement. Donc nous avons décidé avec l'autorisation du conseil d'administration, d'élargir le service de Kinésithérapie et de faire l'extension en étage et rééquiper le service. L'autre partie concernait le service, nous avons décidé d'allouer une autre partie à l'imagerie médicale (Scanner et radiologie ", a dit le directeur qui a par ailleurs annoncé une hausse des recettes du centre. " Au mois de mars, on était à 18 millions de recettes, au mois d'octobre nous avons fait 35 millions de recettes. Le service kinésithérapie a dépassé l'objectif à près de 112%. L'appareillage en octobre a dépassé de 303% ". D'ores et déjà, le directeur annonce que les réflexions sont en cours pour le prochain projet d'établissement 2024-29, car le plan action prioritaire prend fin en 2023.