Ile Maurice: Tribunal de Rose-Hill - Une patiente jugée coupable d'avoir agressé un médecin

Pratiquement cinq ans après, un médecin agressé par une patiente en colère dans un dispensaire a obtenu gain de cause, au tribunal de district de Rose-Hill, mercredi dernier.

Le 13 juin 2017, Marie Loriana Rachelle Bernon s'était rendue au dispensaire de Stanley pour une consultation. Après avoir examiné l'accusée, le plaignant l'a informée qu'il serait préférable qu'elle soit vue par un spécialiste de la gorge. C'est alors que l'accusée est devenue agressive et a sauté sur le plaignant et l'a attrapé par la chemise. Dans la bagarre, le plaignant a déclaré que sa chemise a été déchirée et son stéthoscope cassé. "L'accusée se trouvait sous l'influence d'une substance enivrante. Lorsque je lui ai dit d'aller voir un spécialiste, elle m'a projeté en arrière avec force mais j'ai réussi à ne pas tomber en m'appuyant contre le mur dans le coin du bureau", raconte le community physician.

Marie Loriana Rachelle Bernon a, quant à elle, nié avoir agressé le médecin et raconté comment le jour des faits, elle a pris un taxi pour se rendre au dispensaire alors qu'elle souffrait de la gorge et y est arrivée vers 17 h 30. Sur place, selon ses dires, elle a remarqué que des gens attendaient et que la file d'attente ne diminuait pas. Elle a entendu une conversation et des rires à l'intérieur de la salle de consultation. "J'ai parlé au médecin mais ce dernier m'a dit d'aller voir un spécialiste sans même m'examiner. Je me suis vexée et je suis entrée dans la salle de consultation avec force et je me suis cognée contre la table du médecin en entrant", allègue-t-elle. Elle concède avoir crié sur le médecin et qu'un policier est intervenu et qu'elle est partie. "Je ne l'ai pas attrapé par la chemise, ni déchiré sa chemise et cassé son stéthoscope."

Après avoir écouté les deux versions, le magistrat Ilfaaz Nathire du tribunal de Rose-Hill estime que le médecin est apparu comme un témoin crédible et a fait une déposition cohérente et directe. "Le fait que l'accusée ait poussé le plaignant tellement fort qu'il a été projeté contre le mur est l'indice d'un acte délibéré sous l'effet de la colère (... ) La preuve au dossier montre également que l'accusée ne conteste pas avoir poussé le plaignant. Elle a raconté à quel point elle était en colère et est entrée dans la salle de consultation si rapidement qu'elle s'est cognée contre la table. Le fait qu'une bagarre se soit produite dans la salle de consultation est conforme à la version du plaignant, à l'aveu de l'accusée et au formulaire 58 produit devant ce tribunal", note le magistrat. Pour ces raisons, il a prononcé un jugement de culpabilité contre Marie Loriana Rachelle Bernon.

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