Afrique: Emmanuel Macron veut clarifier sa politique militaire

Pour l'année 2023, le président français, Emmanuel Macron, se rendra à plusieurs reprises en Afrique pour clarifier la position militaire de la France en Afrique et poursuivre la diversification des alliances en fonction des sujets.

Le chef de l'Etat français commencera par le Maroc. Paris se félicite du rôle positif que joue Rabat au Sahel et en Afrique subsaharienne. L'idée est de montrer au reste du Maghreb et du continent africain que la relation franco-africaine est bonne et d'abord avec l'Afrique du Nord. La visite au Maroc a été préparée par la cheffe de la diplomatie, Catherine Colonna, et le nouvel ambassadeur, Christophe Lecourtier, présenté comme moins clivant que Hélène Le Gal, son prédécesseur à ce poste sensible, troisième ambassade de France dans le monde en effectif, après Washington et Berlin.

Mettre l'accent sur le rôle moteur de l'Afrique pour la planète

En mars, Emmanuel Macron se rendra à Libreville, au Gabon, pour coprésider le One forest summit avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba. Le Gabon se flatte de faire beaucoup pour l'environnement, la préservation de la biodiversité. Le président français veut mettre l'accent sur le rôle moteur de l'Afrique pour la sauvegarde de la planète, notamment de ses forêts tropicales.

A l'occasion, il rencontrera ses homologues congolais, Denis Sassou N'Guesso, et angolais, João Lourenço. Le 20 janvier, le chef de l'Etat présentera les grands contours de la future loi de programmation militaire, son plan de redéploiement des forces françaises en Afrique. Il s'agit d'une nouvelle organisation qui correspondra à une nouvelle doctrine d'emploi des forces. Plus question de s'imposer, place aux propositions et au respect des choix des partenaires.

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Une doctrine qui conjugue " humilité " et " écoute "

C'était tout le sens de la visite en urgence de la secrétaire d'Etat eu développement au Burkina Faso, la semaine dernière. Chrysoula Zacharopoulou a rencontré le président de transition au Burkina Faso pour instaurer " un dialogue " alors que l'ambassadeur de France était déclaré persona non grata dans le pays. Tout le long de leur échange, ni le président Ibrahim Traoré ni la ministre française n'aurait prononcé le mot " Wagner ". Selon Chrysoula Zacharopoulou, " il va falloir maintenant se donner un peu de temps " et observer une position qui conjugue " humilité " et " écoute ", ainsi éviter " un basculement " du Burkina Faso, " une aventure sans issue ".

Le gouvernement burkinabè n'aurait pas envoyé l'ordre d'expulsion à l'ambassadeur français, Luc Hallade. Au cours des autres tournées africaines de cette année, le président français envisage de se rendre en Afrique de l'Est avec comme message focal : " La France n'abandonne pas le continent africain parce qu'elle est trop absorbée par la guerre en Ukraine ".

Ce sera aussi le sens du sommet qu'Emmanuel Macron entend convoquer en été, un sommet à Paris avec les pays du " Sud global " afin de mettre en place " un nouveau pacte financier ", permettant aux pays en développement et émergents de relancer leurs économies sur la voie de la transition énergétique.

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