Depuis le début de l'année, ce gaz particulièrement dangereux a déjà provoqué la mort de 27 personnes en Algérie.
C'est un gaz inodore, incolore, ne provoquant pas d'irritation, bref, quasiment indétectable et donc particulièrement dangereux. En Algérie, la question du monoxyde de carbone est un problème de santé publique récurrent en hiver. Selon les pompiers, au moins 103 personnes sont mortes intoxiquées en 2022.
Et ce début d'année est déjà particulièrement meurtrier. En quinze jours, le gaz a déjà tué au moins 27 personnes dans le pays. Le dernier drame s'est produit en fin de semaine dernière dans la banlieue d'Alger, avec la mort d'un couple et de ses quatre enfants. Selon la Protection civile algérienne, ils ont été asphyxiés par le monoxyde émanant d'un chauffe-eau à gaz. Leurs corps ont été retrouvés ce week-end. Quelques jours plus tôt, 17 personnes avaient perdu la vie dans les mêmes conditions en l'espace d'une journée, un bilan exceptionnellement grave.
Pour lutter contre ce fléau, la Protection civile communique quotidiennement sur sa page Facebook et mène des actions de sensibilisation sur le terrain et dans les médias. Elle incite notamment à mieux connaître les signes d'une intoxication au monoxyde de carbone, comme la fatigue soudaine, les maux de têtes ou encore des nausées. Afin d'éviter les accidents, les autorités recommandent de ne pas acheter d'appareil de contrefaçon, de bien ventiler les pièces lorsque le chauffage est allumé et d'aérer son logement au moins dix minutes par jour.