Le conseil urbain de la jeunesse de Kalemie a organisé ce mardi 17 janvier une marche pour dénoncer la recrudescence de la criminalité dans la ville de Kalemie (Tanganyika). La police a empêché cette manifestation, qui d'après elle, n'était pas autorisée. Elle a usé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Le président du mouvement citoyen, " Parlement Debout sans tabou " a été arrêté.
Des dizaines des manifestants se sont réunis ce mardi matin à la place Kisebwe. La police les a dissuadés car, selon elle, la manifestation n'avait pas été autorisée. Mais les jeunes se sont obstinés.
La police a alors usé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Dans cette confusion, elle a arrêté le président du mouvement citoyen " Parlement Debout sans tabou ", Nathan Mugisho.
Quelques minutes après, les manifestants se sont réorganisés et ont pris la direction de l'assemblée provinciale du Tanganyika en scandant des chansons. A mi-chemin, la police leur a barré la route et finalement les manifestants ont rebroussé chemin en direction de la place Kisebwe.
Pour le président du conseil urbain de la jeunesse de Kalemie et organisateur de la marche, Serge Kaisavera, les manifestants ont voulu dénoncer l'insécurité grandissante dans la ville de Kalemie :
" Nous avons constaté ces derniers jours la résurgence de l'insécurité sous les yeux des autorités Nous constatons que la gouverneure n'est pas à la hauteur de gérer cette province. Nous demandons le retour de la sécurité... "
Le commissaire provincial de la police du Tanganyika indique que le maire de la ville n'était pas informé de l'organisation de cette marche.
Le commissaire divisionnaire adjoint Jean Yav souligne que la police n'a pas usé des gaz Lacrymogènes. Par contre, il confirme l'arrestation de Nathan Mugisho.