Hier après-midi, c'est en compagnie de son homme de loi, Me Yatin Varma, que l'habitant de Rivière-Noire Jean Hubert Celerine, alias Franklin, débarque aux Casernes centrales.
Suite aux tribulations du week-end, où il a fait des allégations contre l'entourage de Bruneau Laurette et ce dernier, à l'effet qu'ils seraient à l'origine du montage vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Samedi soir, aucune plainte de Franklin n'avait été enregistrée, contrairement à ce qu'il disait à deux médias. Il semblerait qu'il soit arrivé au poste de police de Rivière-Noire, où on lui aurait dit de ne pas entrer car il y a un "warrant" contre lui. Il fait alors un live dehors. Il fait de graves allégations contre l'activiste et explique avoir rencontré Bruneau Laurette car il est lui aussi dans le social. Mais il dit que les embrouilles auraient commencé après qu'il ait refusé de donner de l'argent à Bruneau Laurette.
Le lendemain, dimanche, vers 12 h 45, Franklin s'est pointé au poste de police de Line Barracks pour consigner une Precautionnary Measure (PM). Il a expliqué qu'il se trouvait à Madagascar le 6 janvier lorsqu'il est tombé sur une vidéo sur les réseaux sociaux l'accusant d'avoir une proximité avec l'ASP Ashik Jagai de la Special Striking Team et de s'adonner au trafic de drogue et d'armes. Franklin a également expliqué aux enquêteurs que le contenu de cette vidéo est faux et diffamatoire, et que cela lui cause préjudice. Il a déclaré avoir eu des informations de plusieurs personnes qui lui ont fait savoir que l'ADSU comptait le piéger en venant planter de la drogue chez lui. Franklin, qui se dit être un homme d'affaires qui a réussi, a relaté qu'il soupçonne l'entourage de l'activiste Bruneau Laurette d'être derrière le montage vidéo.
Hier après-midi, il a porté plainte à la Major Crime Investigation Team du Sud sous le commandement du surintendant de police Ghoora, allant dans le même sens que sa PM. Il s'est ensuite rendu à l'IT Unit de la police pour remettre une clé USB contenant les vidéos et les échanges de messages avec l'activiste. Il se dit disposé à fournir son portable à des fins d'examen.
La cour de Bambous avait bien émis un warrant of arrest contre Franklin le 12 janvier. Il s'y est finalement présenté hier. Questionné sur le fait que son client fait bien l'objet d'un warrant, Me Yatin Varma a déclaré : "Mo pa pou comment lorla. Séki mo éna pou dir ou, monn fini dir ou." Mais ce qui suscite des interrogations est qu'il ait pu rentrer de Madagascar sans être inquiété, alors que le Passport and Immigration Office aurait dû être au courant et, de ce fait, l'arrêter à sa descente d'avion.