Le CA a besoin d'une meilleure implication de ses jeunes comme l'ont fait jadis, dès leurs classes, Sabri Bouhali, Khaled Maghzaoui, Faouzi Rouissi, Adel Sellimi, Mohamed Hamrouni, Houssem Hadj Ali et tant d'autres qui ont écrit les plus belles pages de l'histoire du Club Africain.
Le Club Africain n'est décidément plus ce qu'il était, une constatation qui ne date pas d'hier, mais de Mathusalem, avec juste des périodes d'embellie, des éclaircies ponctuelles dans la grisaille manifestement chronique. Au CA donc, les aspirations d'antan qui reposaient sur le triptyque formation, identité et état d'esprit se sont consumées dans les méandres de l'absolu.
Aujourd'hui, les Chiheb, Skander, Hamdi Laabidi, Garreb, Kassab, Taous, Omri, Guesmi et tant d'autres jeunes du cru, n'ont, semble-t-il, pas totalement appris les bases de la mixité et de la sociabilisation clubiste. En l'état donc, il ne s'agissait pas de leur apprendre seulement les fondamentaux du sport-roi, même si dans le monde du football professionnel actuel, c'est le plus important. Et qu'importe le label du club en question ! Bien souvent donc, arrivés à 12-13 ans, à l'instar d'Edem Garreb par exemple, ils sont livrés à eux-mêmes, et c'est uniquement grâce à leur talent, conjugué à un mental à toute épreuve, une carapace, une cuirasse, qu'ils ont finalement attiré l'attention des penseurs de l'équipe A.
Nul besoin de taper du poing sur la table !
Aujourd'hui, malheureusement, en dépit de l'émergence d'une génération promise à un bel avenir, le bureau a tellement de soucis, en dehors du rectangle vert, qu'il faudrait qu'il s'en remette à des "galvaniseurs", des experts de la préparation mentale (et pas seulement les jours de match), pour porter ce sacro-saint message aux jeunes joueurs.
Il ne s'agit pas en l'espèce de sermonner, haranguer ou prêcher... dans le désert. Mais de faire en sorte, actuellement, que les jeunots du groupe pro soient beaucoup plus vindicatifs et puissent porter l'équipe, au besoin.
A présent, nul besoin au CA de taper du poing sur la table, ni de chercher un ou deux porte-voix parmi les joueurs (les Ben Yahia, Dhaouadi et autre Ghandri). Ce CA-là a besoin d'une meilleure implication de ces jeunes, appelés à devenir ensemble la locomotive du Club Africain, comme l'ont fait jadis, dès leurs classes (en équipe minime jusqu'en sénior), Sabri Bouhali, Khaled Maghzaoui, Faouzi Rouissi, Adel Sellimi, Mohamed Hamrouni, Houssem Hadj Ali et tant d'autres joueurs du cru qui ont écrit les plus belles pages de l'histoire du CA.
Le salut par la rigueur
A présent, s'il est admis et " attesté " même que notre football traverse la crise la plus grave de son histoire, crise économique, crise de gouvernance et crise de management à la FTF, le CA, club centenaire et porté à bout de bras par des millions de fans, n'a, malgré tout et en dépit de tout, pas le droit de se battre depuis quelques années pour éviter la faillite. Il faut trancher dans le vif et prendre les mesures qui s'imposent, comme s'armer de courage et continuer à décider en haut lieu (au niveau de l'exécutif clubiste) de ne plus se résoudre à dépenser ce que l'on n'a pas ! Et c'est pour cela que malgré les déboires de l'équipe A et les dettes abyssales qui plombent le CA, les fans doivent apprécier et adhérer à cette résolution unanime de ne pas alourdir davantage le passif du CA et de renoncer à peser sur le marché des transferts (débloquer des liquidités pour lever l'interdiction de recruter), alors que le CA est au bord de l'asphyxie.
Actuellement, la rigueur est de mise au CA et ça se comprend. Viendra un jour où les adeptes du " blingbling " et des fièvres acheteuses, en période de mercato, comprendront le bienfait de la stratégie adoptée en ce moment par Youssef Elmi et ses soutiens. Au CA, les Clubistes, toutes tendances confondues, doivent comprendre une bonne fois pour toutes qu'il n'y a pas de destin commun sans cette volonté collective de s'unir pour faire en sorte que le CA se relève. "L'union fait la force " comme dit le dicton.
