Congo-Brazzaville: Sexualité - Le Congo et l'OMS entendent lutter ensemble contre l'exploitation sexuelle

Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a souhaité le 16 janvier à Brazzaville, à la faveur d'un atelier, voir l'Etat congolais et le système des Nations unies renforcer la lutte contre les abus et l'exploitation sexuels.

Initié du 16 au 19 janvier par le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'atelier sur le mécanisme communautaire de gestion des plaintes dans le cadre de la prévention et la riposte des abus et exploitation sexuels a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs institutionnels et non institutionnels sur la problématique évoquée.

" Au cours de ces dernières années, l'ONU a mis en place un large éventail des mesures pour prévenir et répondre aux abus sexuels. Ces mesures ont un impact. Le personnel de l'ONU et les entités avec qui les accords ont été conclus attendent le respect de la politique sur la tolérance zéro en matière d'abus et d'exploitation sexuels ", a indiqué Chris Mburu, coordonnateur résident des agences du système des Nations unies au Congo.

Il a commenté que les contractants de ces accords avec l'ONU violent la confiance placée en eux. Très souvent, a-t-il ajouté, les plus vulnérables de la société confirment que ces abus et exploitation sexuels se produisent dans le contexte humanitaire et de mise en œuvre des actions de développement.

Les abus et exploitation sexuels comprennent, entre autres, la traite des êtres humains et la prostitution ainsi que toute atteinte physique à caractère sexuel commise par la force, sous la contrainte ou à la faveur d'un rapport inégal ainsi que la menace d'une telle atteinte. En effet, dans la majorité des cas, les abus sont commis par des proches sans brutalité. De plus, les violences perpétrées contre les enfants et les femmes consistent aussi en attouchements, simulations d'actes sexuels et pénétrations.

%

Par ailleurs, le ministre de la Santé, Gilbert Mokoki, a qualifié ces actes d'abus et d'exploitation sexuels " d'antivaleurs, de déshonneur de l'être humain et d'actes inhumains (... ) qui portent atteinte à la pudeur et à la dignité de l'homme ". Selon lui, ces actes sont amplifiés par l'usage de l'internet.

Se référant aux différents textes, le ministre de la Santé s'est félicité des différentes dispositions mises en place par le système des Nations unies pour combattre le fléau d'abus et d'exploitation sexuels.

" Au niveau national, le Congo, très conscient des méfaits du fléau d'abus et d'exploitation sexuels, a ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux et a inséré dans son code pénal des articles 174, 330, 340 qui condamnent l'exploitation et les abus sexuels. Adoption de la loi portant protection de l'enfant et la loi Mouebara, récemment promulguée qui prévoit les sanctions des auteurs et l'assistance des victimes ", a indiqué Gilbert Mokoki.

Malgré l'existence de l'arsenal juridique et moral, le ministre a déploré la persistance du fléau d'abus sexuel sur le territoire congolais occasionné, d'après lui, par les hommes en uniformes, les employeurs, les collègues de travail, les employeurs privés, les dispensateurs de soins de services de santé, les formateurs et proches parents.

Ainsi donc, a-t-il rappelé, " ces comportements qui violent les engagements à servir la nation et le peuple sont qualifiés d'antivaleurs par le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, à chaque adresse à la nation ".

Pour endiguer le fléau d'abus et d'exploitation sexuels, le ministre de la Santé a encouragé les auditeurs et bailleurs à travailler en réseau. " Que ces actes ne prennent pas le dessous des priorités de développement du Congo. Cet atelier offre au Congo la chance de posséder le réseau contre l'exploitation et les abus sexuels pour mieux riposter à ces maux ", a plaidé le ministre Gilbert Mokoki.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.