La gestion budgétaire 2023 a été lancée ce 17 janvier par le ministre des Finances et du Budget. Mamadou Moustapha Ba de rappeler que le budget de l'année 2023, arrêté à 6411,5 milliards de fcfa est bâti, à partir d'hypothèses de reprise progressive de l'activité économique avec comme fait majeur le début de l'exploitation des ressources d'hydrocarbure, qui devra avoir un impact sur la croissance économique, attendu à 10,1 %, contre 4,8% en 2022 et 6,5% en 2021.
Selon lui, c'est un budget qui s'attachera également à la mise en place de conditions pour notre souveraineté alimentaire, pour des marqueurs sociaux (Der, Puma, Pudc, Promovilles, Cmu), pour le renforcement des infrastructures de désenclavement et d'amélioration de la mobilité et pour le renforcement de l'accès aux services essentiels. Cela suppose à son avis, des moyens financiers importants au moment où il faut concilier le renoncement de recettes fiscales et le resserrement des crédits.
A cet effet, Mamadou Moustapha Ba a confié que les régies financières, les services des Impôts et domaines, des Douanes et du Trésor public sont tous mobilisées pour l'atteinte des objectifs en matière de mobilisation de recettes et de ressources financières, pour assurer une couverture harmonieuse des charges publiques.
Ainsi, la gestion 2023 verra l'accélération de la mise en œuvre de la Stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme (Srmt), qui se traduira par l'élargissement de la base fiscale et l'amélioration du recouvrement. Le ministre des Finances a souligné que comme par le passé, notre pays continuera d'adopter une stratégie d'endettement modérée et prudente et de poursuite de la politique d'optimisation et de rationalisation de la dépense publique.
A cet effet, dans le souci d'éviter des dysfonctionnements préjudiciables à la gestion budgétaire 2023, il dit avoir instruit le Directeur général du Budget à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de vous accompagner pour l'exécution efficace des dépenses de vos départements respectifs.
"Ainsi, le démarrage de la gestion 2023 a été effectif le premier jour ouvrable de l'an avec un taux d'exécution de 5% comme nous nous y étions engagés à la clôture du marathon budgétaire 2022.
La présente gestion sera marquée par la poursuite des réformes budgétaires avec une responsabilisation accrue des acteurs, qui devra se traduire dans le processus de l'exécution du budget par une meilleure efficacité. Cette responsabilisation s'accompagne cependant par un renforcement du contrôle interne budgétaire et la planification infra annuelle des dépenses à exécuter ", a fait savoir M. Ba.
Dans ce processus d'implémentation du contrôle interne, il a ajouté que les services de la Direction générale du Budget avec l'appui du Projet d'assistance technique à la mise en œuvre du Pse ont procédé à l'accompagnement de cinq ministères pilotes (Ministères de la Santé, de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de la Femme et des Mines) à travers des sessions de formation sur le contrôle interne budgétaire, la cartographie des risques et l'audit basé sur les risques.
Ces activités vont à son avis, se poursuivre pour outiller au mieux les acteurs afin qu'ils puissent mieux internaliser les nouvelles normes et techniques de gestion des finances publiques.
Sous ce rapport, Mamadou Moustapha Ba soutient que le contrôle interne budgétaire permettrait d'anticiper la mise en place du contrôle hiérarchisé ou modulé des dépenses où les gestionnaires seront au cœur du contrôle budgétaire en parfaite adéquation avec l'esprit de la réforme.
En ce qui concerne la planification infra-annuelle, elle permettra à son avis, d'évaluer, planifier et suivre le rythme de consommation des crédits alloués aux ministères et institutions constitutionnelles, à travers une meilleure articulation et mise en cohérence des plans d'engagement trimestriels, des plafonds des dépenses avec le plan de passation des marchés et le plan de trésorerie de l'Etat.