Saint-Louis — L'Université Gaston Berger (UGB) va lancer un master en ornithologie, conservation et développement, aux termes d'une convention qu'elle a signée mardi avec l'association Nature Communauté et Développement (NCD).
"Ce master dont la gestation a pris dix ans est une opportunité d'employabilité pour les jeunes", a dit son coordonnateur, l'enseignant-chercheur Adrien Coly, notant que la question des oiseaux "n'est pas bien connue d'une manière générale".
Saint-Louis abrite le Parc national des oiseaux de Djoudj qui constitue, avec la Langue de Barbarie, "des gisements d'employabilité dans ce domaine", a expliqué M. Coly.
Il estime que l'administration ainsi que les ONG ont besoin d'experts dans ce domaine, ce qui fait que "cette formation pointue sera d'un bon apport pour combler ce vide".
Ce master est logé au sein de l'Institut de formation professionnelle de l'UFR Lettres et Sciences humaines et compte au total trois filières pour une première cohorte de 23 étudiants dont des expatriés.
Selon le professeur Dah Dieng, enseignant dans ledit institut, ce master, "premier du genre en Afrique francophone, aurait pu aller à d'autres universités qui la voulaient, mais l'UGB présente des atouts liés à l'excellence de sa formation et à sa position géographique", Saint-Louis étant "le premier site où reposent les oiseaux sur leur chemin de retour de leur périple européen".
Le colonel Abdoulaye Diop, président de l'association NCD, a donné des assurances quant à la viabilité de ce master qui, précise-t-il, va former cinq cohortes d'étudiants à raison d'une cohorte tous les deux ans.
Il a indiqué que l'association qu'il dirige va s'occuper de la mobilisation des ressources humaines et financières pour la tenue de ce master dont le démarrage a été retardé par des problèmes financiers.