Thiès — Des maires et des préfets des régions de Diourbel (centre) et Thiès (ouest) ont entamé un atelier de deux jours sur la gestion des plaintes consécutives aux désagréments causés par les travaux du Programme d'appui aux communes et aux agglomérations du Sénégal (PACASEN), a constaté l'APS, mardi, à Thiès.
Le but de l'atelier est de permettre aux bénéficiaires de collecter et de traiter dans les meilleurs délais les plaintes des riverains du PACASEN.
Il est organisé par l'Agence de développement municipal (ADM), chargée d'exécuter ce programme.
Des élus et des autorités administratives des départements de Bambey, Diourbel, Mbacké, Mbour, Thiès et Tivaouane y prennent part.
L'ADM veut les initier aux outils de gestion environnementale et sociale, dont le mécanisme de gestion des plaintes (MGP), qu'elle a mis au point.
Des commissions de médiation et de gestion des plaintes seront créées et des points focaux MGP nommés dans les communes et départements d'où viennent les participants de l'atelier.
"Cet atelier permettra de mettre en place des structures dédiées, qui seront [... ] capables de prendre en charge exclusivement" les plaintes des riverains, a expliqué Diadji Guèye, adjoint du préfet de Thiès.
Le citoyen dont la maison est impactée par la poussière provenant des chantiers du PACASEN peut s'en ouvrir à ces commissions, a expliqué Mbakhane Fall, expert en gestion environnementale et sociale du Programme d'appui aux communes et aux agglomérations du Sénégal.
Ce programme est financé avec 130 milliards de francs CFA fournis par la Banque mondiale, l'Agence française de développement et l'Etat du Sénégal.
Cent vingt-trois villes et communes doivent en bénéficier durant la période 2018-2023, selon les autorités en charge de sa mise en oeuvre.
A terme, 600 collectivités territoriales seront bénéficiaires du PACASEN.
Ousmane Diagne, le maire de Thiès-est, déplore la tenue de l'atelier à moins d'un an de la fin de la phase pilote du programme. Il juge le PACASEN "extrêmement important" et estime que "beaucoup de communes ne feraient pas des investissements" sans cette initiative.
"Nous allons fêter notre première année à la tête de la mairie, le 22 janvier. Toutes les réalisations faites dans la commune de Thiès-est, qui est une commune à faible fiscalité, l'ont été grâce au fonds PACASEN", a souligné M. Diagne.
En dix mois, la mairie qu'il dirige a construit des postes de santé dans les quartiers Keur Khadim et Fahu, avec l'aide du Programme d'appui aux communes et aux agglomérations du Sénégal.
Le conseil municipal de Thiès-est a réfectionné aussi les postes de santé de Keur Serigne Abdoulaye Yakhine et de la Cité Niakh, selon M. Diagne.
Il a aménagé le jardin public de la Cité Ibrahima-Sarr, qui "n'était plus fréquentable depuis 1982".
Selon le maire de Thiès-est, des salles de classe ont également été construites et équipées de tables-bancs, dans les écoles Abdel-Kader-Ndiaye, Kaba-Sall, Aïnina-Fall, etc.
"Nous avons pu doter les huit postes de santé de la commune de Thiès-est d'appareils échographiques de dernière génération. C'est grâce au PACASEN que les conditions d'existence des populations de la commune de Thiès-est ont été améliorées", a reconnu son maire.