Face à la presse mardi, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a abordé la grève annoncée dans le secteur du transport pour compter de ce mercredi. Mais, c'est pour rappeler que les fauteurs de troubles seront sanctionnés. " Ceux qui veulent aller en grève sont libres de le faire mais l'Etat va réprimer fermement les fauteurs de troubles ", a-t-il notamment déclaré, assurant que l'Etat va rester ferme et les forces de défense et de sécurité vont veiller au grain. " La circulation ne sera pas perturbée ", a promis Mansour Faye.
Revenant sur les accidents de la route avec leur lot de morts, Mansour Faye a expliqué que l'Etat a pris à bras le corps cette tragédie et a décidé de prendre des mesures pour y remédier.
Il a, par ailleurs, annoncé que l'Etat va privilégier le dialogue et la négociation avec les acteurs des transports terrestres, aussi bien dans la prise des décisions que dans leur application. D'ailleurs, " le gouvernement a accédé à la demande des transporteurs en établissant une période transitoire d'un an pour la mise en œuvre de cette mesure' ", a dit M. Faye face aux journalistes, parlant de l'assouplissement de la mesure prise initialement pour interdire les porte-bagages.
" Il ne s'agit pas d'un recul du gouvernement "', a-t-il martelé, estimant que les autorités gouvernementales ont fait des "efforts" en vue du "renouvellement du transport interurbain".
Le gouvernement a annoncé une vingtaine de mesures, dont l'application est censée garantir un renforcement de la sécurité routière, à la suite de l'accident à l'origine de la mort de 42 personnes, dimanche 8 janvier, dans la région de Kaffrine. Les mesures avaient été prises lors d'un conseil interministériel.
Des transporteurs ont dénoncé ces décisions et ont menacé d'observer une grève générale pour contraindre les pouvoirs publics à y renoncer.
Parmi les mesures annoncées par le Premier ministre, Amadou Ba, figuraient l'interdiction du transport interurbain entre 23 heures et 5 heures, le retrait de la circulation de certains véhicules, la suspension des importations de pneus d'occasion et l'interdiction de leur vente sur le territoire national, ainsi que la limitation des chargements.