Sénégal: Budget 2022 - 95,7% d'exécution en engagements

18 Janvier 2023

Le taux d'exécution budgétaire 2022 est satisfaisant, a souligné mardi, à Dakar le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba à l'ouverture d'un atelier de lancement de la gestion 2023.

Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, présidant hier, mardi, un atelier de lancement de la gestion budgétaire 2023 a salué l'exécution budgétaire 2022. A l'en croire, " le budget a été exécuté dans de bonnes conditions avec un taux d'engagement de 95,7% et d'ordonnancement de 95,4%, grâce à une bonne maitrise des procédures sur toute la chaine de dépenses ", s'est-il réjoui.

Pour s'en convaincre au regard de l'ampleur des transactions, il faudra noter qu'en termes de nombre, " pour cette année, ce n'est pas moins de 88 000 bons d'engagement qui ont été émis et pris en charge à 97,8% ".

Au registre de la déconcentration de l'ordonnancement des dépenses, il indique que ce processus totalement maitrisé, tant au niveau central qu'au niveau déconcentré, comme le confirment les évaluations qui ont été faites en cours d'année. Toutefois, il admet quelques contraintes et difficultés, objet de cet atelier d'échanges pour assurer une meilleure fluidité de la dépense, " qui, à l'image de celles qui l'ont précédée, se veut d'abord et avant tout, un moment de dialogue et de partage avec les principaux acteurs impliqués dans le processus d'exécution des dépenses de l'Etat ", a-t-il rappelé. Sur ce, il dit compter sur la réflexion des uns et des autres pour s'enrichir mutuellement et relever, ensemble, les défis de l'efficience et de l'efficacité de la dépense publique, attachés à la mise en œuvre des budgets programmes.

Au chapitre du budget de l'année 2023, arrêté à 6411,5 milliards, il " est bâti, à partir d'hypothèses de reprise progressive de l'activité économique avec comme fait majeur le début de l'exploitation des ressources d'hydrocarbure, qui devra avoir un impact sur la croissance économique, attendu à 10,1 %, contre 4,8% en 2022 et 6,5% en 20921 ", a-t-il souligné.

Par ailleurs, le ministre n'a pas manqué d'évoquer l'impact de la crise russo-ukrainienne, des tensions inflationnistes, des effets latents de la crise sécuritaire au Mali et de la Covid-19 sur la croissance économique.

A l'en croire ; " ces évènements ont d'ailleurs conduit à l'adoption d'une loi de finances rectificative en mai 2022, afin de procéder à des réorientations et ajustements indispensables pour atténuer l'impact de ces chocs sur les populations ". En réponse à ces difficultés, le ministre Ba rappelle que l'Etat du Sénégal a adopté ces politiques de soutien au pouvoir d'achat des ménages, traduites notamment par l'augmentation des subventions aux produits énergétiques et alimentaires, l'impact de la revalorisation des salaires des agents de la Fonction publique, qui ont fortement pesé sur les finances publiques.

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