Le bulletin spécial publié par la direction générale de la météorologie d'hier à 18 heures donne plus de précision sur l'évolution des systèmes dans l'Océan Indien.
L'activité démarre bien (ou mal c'est selon). Les précisions sur la cyclogenèse issue de la deuxième zone de mauvais temps actuellement en cours et à l'Est du bassin de l'Océan Indien viennent petit à petit de la part de la direction générale de la météorologie. Selon cet organisme, le système s'est " déplacé rapidement vers l'Ouest-Sud-Ouest " avec une vitesse de 32 km/h durant les dernières 24 heures. À 15 heures locales, son centre global a été localisé à " 1 228 km au Nord-Est d'Antalaha ". Le document émanant du service météo du pays indique également que la cyclogenèse s'accompagne d'un vent moyen estimé à 45 km/h avec des rafales de 65 km/h. En l'état actuel des choses, le système serait prévu s'intensifier progressivement en suivant une trajectoire globale vers l'Ouest. La Direction générale de la météo interpelle sur un " impact direct qui semblerait possible sur les côtes Nord-Est " du pays étant donné le rapprochement continu du système du littoral malgache.
Budget
La saison cyclonique, qui est actuellement bien annoncée, interpelle sur les moyens mis à disposition des divers organismes gouvernementaux et des collectivités territoriales décentralisées devant permettre de faire face aux risques et catastrophes. Pour le cas de la Commune urbaine d'Antananarivo, par exemple, le budget communal de cette année a réduit le fonds destiné à la gestion des risques et des catastrophes. Ce budget est passé de 100 millions d'Ariary en 2022 à 40 millions d'Ariary en 2023. Ce qui serait loin d'être suffisant pour une ville comme Antananarivo d'après les retours des acteurs.
" Antananarivo a connu des inondations durant l'année 2021-2022. En tant que membre de la commission social, j'avais espéré des dirigeants de cette commune plus d'investissement pour faire face à d'éventuelles catastrophes du genre.
Mais le budget affecté à ce volet est de 40 millions d'Ariary " notela conseillère municipale Hilda Ravelonahina. Cette baisse interpelle compte tenu des difficultés endurées par le pays et les organismes responsables de la gestion des risques et des catastrophes durant la dernière saison cyclonique. En effet, le fait qu'un cyclone comme Ana a mis à nu les limites de l'État en matière financière est très problématique.