Sur demande des transports, l'Etat a allégé certaines mesures décidées lors du Conseil interministériel du lundi 9 janvier 2023. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, est revenu sur les allégements sur les porte-bagages et les visites techniques, entre autres. Il était en conférence de presse hier, mardi 17 janvier.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a révélé, en conférence de presse hier, mardi 17 janvier 2023, que les acteurs du transport ont été associés à la prise des mesures qui cherchent à instaurer une sécurité sur les routes. A cet effet, dit-il, "tous les syndicats représentatifs ont été conviés ou se sont fait représentés".
Mieux, une réunion de concertation a été organisée, le vendredi 13 janvier 2023, avec l'ensemble des transporteurs, rencontre que certains ont boycotté. Lors de celle-ci, le porte-parole des transporteurs, Fallou Samb, a fait état des doléances que les autorités ont prises en compte, ajoute-t-il. Il s'agit, entre autres, de la brigade mixte de sécurité routière. Mansour Faye assure, sur la question, "qu'elle sera prise en compte, en application avec les autorités territoriales et les Forces de défense et de sécurité".
Concernant les heures de circulation des véhicules de transport public de voyageurs et de marchandises, "le caractère salutaire de cette décision et son impact sur les accidents et la mortalité sur les routes, rendent nécessaire son maintien", juge-t-il. Relativement à la dérogation sur les porte-bagages, il a souligné que "le gouvernement a accédé à la demande des transporteurs, en établissant une période transitoire d'un an pour la mise en œuvre de la mesure. En attendant, les porte-bagages sont limités à 50 cm pour 7 et 8 places et 70 cm pour les autres véhicules de transports de voyageurs", renseigne-t-il.
Sur l'obligation de visites techniques modernes à Dakar, "le gouvernement trouvera, avec l'accord des acteurs, un mécanisme pour que les visites modernes soient effectuées dans les régions à travers les bancs mobiles. Cependant, le programme d'érection des centres de visite techniques modernes dans les autres régions sera accéléré", rapporte toujours Mansour Faye.
Concernant la durée d'exploitation des véhicules de transports publics, "le decret a été déjà pris pour porter la durée de 20 ans pour les voyageurs et marchandise à 25 ans à partir de la date de première mise en circulation. A titre dérogatoire, une période d'exploitation supplémentaire de 2 ans a été accordée aux transports de voyageurs et de marchandises qui ont dépassé les durées limites fixés".
Le gouvernement se base sur le Code de la route pour la demande relative à l'âge des chauffeurs. "Sur les âges des conducteurs, les dispositions du Code de la route sont maintenues, 23 ans pour les gros porteurs et 25 ans pour les chauffeurs de transports de voyageurs". Pour Mansour Faye, "c'est en considération des résultats de cette concertation, que les membres du Cadre Unitaire des Syndicats des Transports routiers du Sénégal (CUSTRS) ont décidé de ne pas suivre le mot d'ordre de grève décrété par les autres acteurs".