Depuis fin décembre des réfugiés sud-soudanais sont arrivés en Ituri voisine, dans l'est. Parmi eux, on compte majoritairement des femmes et des enfants.
Dans un tweet du 12 janvier, le député provincial Bati Muki Ezekiel a lancé un SOS pour ces personnes arrivées en RDC depuis décembre et qui se retrouvent aujourd'hui dans un camp de transit pour réfugiés à Ingbokolo (une cité de négoce située à quelques kilomètres de la frontière avec le Soudan du Sud).
Le député souligne qu'au moment de leur entrée sur le territoire congolais, ces réfugiés auraient dû être identifiés.
"Depuis qu'ils sont là, il se pose un problème d'assistance, explique le député Bati Muki Ezekiel à la DW. Ils ne sont pas appuyés par les organismes concernés notamment le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et la Commission nationale des réfugiés (CNR) au niveau même de la RDC. Selon la procédure, ces gens devraient être identifiés aussitôt arrivés sur le territoire congolais. Cela devrait être pareil au niveau du site de transit. Ensuite, ils devraient être encadrés et acheminés au niveau de Biringi mais malheureusement jusqu'à l'heure actuelle, leur situation reste très préoccupante."
Sur place la prise en charge s'organise
De son côté le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) affirme être au courant de la situation et rappelle qu'il mène des évaluations en collaboration avec les autorités congolaises. Lydie Navigue, est cheffe de la sous-délégation HCR à Bunia : "Nous avons été informés de la présence de ces personnes aux centres de transit. Selon la procédure arrêtée de concert avec les autorités et la CNR, nous prenons le temps de vérifier les informations. En général, les besoins qu'ils invoquent ce sont des besoins d'assistance. Nous avons déjà commencé avec les besoins de protection, nous nous sommes occupés à documenter et à prendre leurs empreintes avant de les transférer au site de Bele où ils pourront avoir l'assistance à 100%."
Lydie Navigue précise également à la DW, qu'il est important de s'assurer que ces personnes ne font pas des mouvements entre les différents sites d'accueil entre la RDC, l'Ouganda et le Soudan du sud.
Le Soudan du Sud est en proie à des violences à caractère politico-ethnique et à une instabilité chronique depuis son indépendance du Soudan en 2011 et qui continuent de faire déplacer des populations.
Certains arrivent dans l'est de la RDC déjà confronté à des groupes armés que compte d'ailleurs combattre Juba qui a décidé de déployer ses soldats dans le Nord-Kivu dans le cadre de la force régionale de l'EAC.