La grève décidée par les syndicats de transports dirigés par Alassane Ndoye et Gora Khouma a été partiellement suivie dans la capitale. Déjà, les minibus Tata, gérés par des Groupements d'intérêt économique (Gie) regroupés au sein de l'Association de financement des transports urbains (Aftu), s'étaient démarqués de ce mouvement d'humeur, en annonçant qu'ils ne participeront pas à la grève. Ils ont donc assuré la desserte sur leurs trajets habituels. Les taxis aussi ont circulé.
Pour leur part, les "Ndiaga-Ndiaye" et Cars-rapides n'ont pas été très visibles dans les grandes artères. Beaucoup d'entre eux sont restés à la gare-routière. Certains par contre, ont continué leurs activités, au grand bonheur des usagers. Les taxis-clandos étaient aussi visibles dans la circulation. Malgré tout, l'impact de la grève a été ressenti. Beaucoup de Dakarois ont eu des difficultés à rejoindre leur lieu de travail. La circulation a été fluide.
A signaler qu'à travers un communiqué, le Collectif des entreprises agréées pour le transport et la livraison de conteneurs du Sénégal (Ceatics), en collaboration avec d'autres syndicats, a annoncé le boycotte de la grève. Leur revirement est motivé par l'allégement fait sur la mesure interdisant la circulation des véhicules de plus de 3,5 tonnes sur certains axes stratégiques. L'Etat a promis d'alléger l'interdit.
Pour rappel, les grévistes protestent contre les mesures prises par l'Etat, en vue de lutter contre l'insécurité routière, après le drame de Sikilo (42 morts) dans la région de Kaffrine, le 8 janvier dernier. Un accident auquel est venu s'ajouter celui de Sakal, dans la région de Louga, ayant occasionné 22 morts.