Sénégal: Le renvoi de l'affaire "Sweat Beauty" devant la chambre criminelle à la Une

Dakar — Le renvoi devant la Chambre criminelle pour le jugement de l'affaire de "viols répétés" et "menaces de mort" opposant le leader de Pastef Ousmane Sonko à Adji Sarr, une masseuse, est le sujet en exergue dans les quotidiens reçus à l'APS, jeudi.

Le Doyen des juges, Oumar Maham Diallo a rendu un avis d'ordonnance de règlement définitif de cette affaire. Ousmane Sonko est inculpé des chefs de "viols et menaces de mort". La date du procès n'a pas encore fixée.

Adji Sarr, qui travaillait dans le salon de massage "Sweat Beauty", accuse depuis février 2021, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, de "viols répétitifs et de menaces de mort".

L'opposant, maire de Ziguinchor, et ancien député, sous contrôle judiciaire depuis mars 2021, nie les faits et soutient être la cible d'un "complot" tramé par ses adversaires politiques.

Le déclenchement de cette affaire avait provoqué de violentes manifestations occasionnant la mort de 14 personnes et de nombreuses destructions en mars 2021.

"Adji Sarr-Ousmane Sonko, l'acte final", affiche à la Une L'Observateur, qui revient largement sur cette affaire de "viol présumé et de menaces de mort" et "les enjeux d'un procès pour le leader de Pastef", candidat déclaré à la présidentielle de 2024.

Selon Sud Quotidien, "(... ) Adji Rabi Sarr (... ) obtient gain de cause". Le règlement de l'affaire dite "Sweat Beauty" "sera fera devant la chambre criminelle", écrit Sud.

Le Doyen des juges "a scellé le sort du leader de Pastef", dit Kritik, estimant qu'il revient maintenant aux avocats de la défense "de trouver des arguties et des arguments de défense devant une accusation qui menace toujours de brandir des preuves irréfutables devant le tribunal".

Pour Le Quotidien, "l'attente aura été longue, mais en fin de compte, l'affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko sera tranchée par la justice sénégalaise".

Le journal souligne aussi qu'au procès dont la date n'a pas encore été fixée, "Ousmane Sonko aura à ses côtés Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du Salon qui a été inculpée pour complicité de viol et incitation à la débauche et diffusion d'images contraires aux bonnes mœurs".

Selon EnQuête, "la décision du Doyen des juges était très attendue depuis la fin des auditions menées dans le cadre de cette enquête". "Oumar Maham Diallo a entendu les sieurs Mamour Diallo, le capitaine Seydina Oumar Touré, MC Niasse ou encore Ndèye Fatou Touré (Mme Tall). Cela ne l'a pas empêché d'envoyer l'affaire en procès face aux accusations de complot politique brandie par Ousmane Sonko", écrit le journal qui parle de "procès toxique".

Pour le quotidien "Yoor Yoor", "sans surprise, Oumar Maham Diallo exauce le vœu du procureur de la République".

"Il est clair qu'en renvoyant cette affaire devant une juridiction de jugement, les autorités judiciaires, de collusion avec l'Exécutif, ne font que mettre en exécution un plan bien ficelé pour organiser un procès entre Adji Sarr et Ousmane Sonko dans l'unique but d'abattre politiquement ce dernier devenu son plus farouche adversaire", écrit cette publication, qui estime que "nonobstant tous les éléments à décharge en faveur de Sonko, le procureur de la République tient à ce procès tant souhaité par sa hiérarchie".

Avec ce renvoi devant la chambre criminelle, "Ousmane Sonko risque gros", selon le quotidien Bës Bi.

"S'il se définit comme un anti système, Ousmane Sonko risque d'avoir le même destin que des acteurs politiques qu'il pourfendait par le passé. Après Karim Meissa Wade, Khalifa Ababacar Sall, le maire de Ziguinchor est le 3e grand opposant et candidat déclaré à une élection présidentielle à devoir se présenter au tribunal pour un procès. Malgré les audios de Mc Niasse, la fameuse enquête interne de la gendarmerie, les témoignages à décharge du capitaine Touré, le supposé sms de Me Dior Diagne... , le Doyen des juges a signifié aux parties d'aller au tribunal pour s'expliquer", écrit le journal.

"Un renvoi en chambres criminelles qui fait courir à Ousmane Sonko un gros risque et des nuages planent sur la candidature de l'ancien député à la présidentielle de 2024. Le leader de Pastef, accusé de +viol et de menaces de mort+, crie au +complot+ visant à l'empêcher de participer à la prochaine élection. Il perd une manche puisque ses avocats avaient travaillé pour un non-lieu", ajoute la publication.

Sur un autre sujet, L'As note que "le pays était paralysé" mercredi par la grève des transporteurs. "A Keur Massar, des usagers désespérés crient leur ras-le-bol ; Ziguinchor, vile morte ; le département de Mbour ralenti ; le mot d'ordre largement suivi à Fatick (... )", rapporte le journal, soulignant que le chef de l'Etat "ne compte pas lâcher du lest".

Le Syndicat des travailleurs des transports routiers du Sénégal a lancé un mot d'ordre de "grève illimitée" pour dénoncer la restriction sur les porte-bagages, l'interdiction faite aux propriétaires des bus et des minibus de les faire circuler entre 23 heures et 5 heures, l'importation des pneus d'occasion et d'autres mesures annoncées par le gouvernement pour éviter les accidents de la route.

Selon Le Soleil, "l'Etat reste ferme" sur la mise en œuvre des mesures d'urgence de la sécurité routière.

Le journal rapporte qu'en Conseil des ministres, mercredi, le chef de l'Etat a invité le gouvernement à "veiller à la mise en œuvre des mesures d'urgence de la sécurité routière avec", entre autres, "l'application de toutes les mesures validées en Conseil des ministres, notamment l'intensification des visites techniques, la limitation de vitesse à 90 km/heure maximum des véhicules de transports publics et l'arrêt de l'importation et le rechapage des pneus d'occasion".

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